Présentation de l'éditeur :
Événement dans l’histoire mondiale : Agnes et Omar se rencontrent par un dimanche matin glacial dans la queue des taxis au centre-ville de Reykjavik. Agnes rencontre aussi Arnor, un néonazi cultivé, pour sa thèse sur l’extrême droite contemporaine. Trois ans, un enfant et une crise de jalousie plus tard, Omar brûle entièrement leur maison et quitte le pays. L’histoire commence en réalité bien avant, au cours de l’été 1941, quand les Einsatzgruppen, aidés par la population locale, massacrent tous les Juifs de la petite ville lituanienne de Jurbarkas. Deux arrière-grands-pères d’Agnes sont pris dans la tourmente – l’un d’eux tue l’autre – et, trois générations plus tard, Agnes est obsédée par le sujet. Illska parle de l’Holocauste et d’amour, d’Islande et de Lituanie, d’Agnes qui se perd en elle-même, d’Agnes qui ne sait pas qui est le père de son enfant, d’Agnes qui aime Omar qui aime Agnes qui aime Arnor. Dans un jeu vertigineux, Norđdahl interroge le fascisme et ses avatars contemporains avec une étonnante maîtrise de la narration.
La citation :
"Omar n'a pas participé à la Seconde Guerre mondiale. Il n'est venu au monde que des années après la fin des hostilités. Pourtant, ce conflit s'est invité dans son existence pendant presque quatre ans - un peu moins longtemps qu'il n'a duré.
Un jour, Agnes lui est tombée dessus sans crier gare. Elle avait sur les bras Adolf Hitler et tous ses sbires, sans parler des quelque deux mille habitants de Jurbarkas, les deux cent mille Juifs lituaniens, les six millions de Juifs d'Europe, les dix-sept millions de victimes du génocide et les quatre-vingts millions de morts qu'avait faits la guerre en l'espace de six ans -de 1939 à 1945."
Notre avis :
Récit d'un amour qui commencent autour d'une borne de taxi islandaise à Reykjavik en 2009, ce triangle amoureux sous toile de seconde guere mondiale est d'une ambition considérable et il a connu un succès très important en Islande et dans pas mal de pays autour avant de sortir en cette rentrée 2015.
On est un peu paumé au début car l'histoire alterne les époques et les lieux différents, puis comme dans tout beau roman mélangeant petite et grande histoire, le puzzle se met en place très simplement et l'auteur fait montre d'un style et d'une maitrise du récit parfaite.
Un beau roman ample et beau qui prouve une nouvelle fois que la littérature islandaise recouvre pas mal d'immenses auteurs...pas étonnant qu'il y ait autant d'auteurs par habitants tant tous sont aussi brillants!!