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"Un esprit de défense inébranlable", tel est le mot d’ordre de Vincenzo Capelleti, capitaine de frégate réserviste. Retraité depuis trois ans, ce père de famille à la vie associative dense est désormais avocat et plaide au barreau de Metz depuis 2013. Mais, en bon pilote aéronautique navale retraité, continuer de servir la France était "comme une évidence". A hauteur de quelques jours par an, il se défait de sa tenue professionnelle pour se revêtir fièrement de son uniforme militaire pour "servir la France".
C’est également pour cette raison que Christophe Schmitt, capitaine de l’armée de terre réserviste continue de consacrer ses congés et ses week-end au service de la défense. En toute transparence vis-à-vis de son employeur, le directeur d’agence logistique mosellan sait concilier sa double vie. Car, "l’homme ne doit pas être que consommateur. L'honneur et la patrie sont importants et il faut savoir redonner et s'investir. C'est une marque de respect pour ceux qui ont su donner leur sang et leur vie. Comme eux, il faut se battre et donner de sa personne". Et, "quand on est militaire c’est jusqu’au bout des ongles".
Telle est également la devise du capitaine de l’armée de l’air réserviste, Gérard Lyon. A 52 ans, il fait également partie de ce tiers qui à sa libération s’est tourné vers la réserve. Responsable comptable depuis toujours, enfiler l’uniforme est son échappatoire. "C'est ma façon de donner de mon temps à mon pays tout en faisant des choses différentes. Quand je mets l'uniforme, je fais du commandement, du tir, des choses que je ne fais pas devant mon ordinateur".
A la question des impacts du 13 novembre 2015 dans leur vie, la réponse est unanime. Ils n’ont pas changé, c’est le regard des autres "vis-à-vis des réservistes et de l’armée en générale" qui a évolué. Les événements ont uniquement "confirmé" leurs choix, "celui qui veut la paix doit avoir une défense". Pour ces trois hommes, il n'est pas question d'intégrer l'armée pour faire la guerre, "la paix ne s’achète pas, c'est illusoire, elle se gagne" et "être militaire c'est savoir la gagner". Par ailleurs, c'est pour cette raison que "l'école de guerre est devenue l'école militaire".
Les noms des capitaines réservistes ont été modifiés afin de respecter la convention de l’État Major du Grand-Est.