Après une exceptionnelle saison 2, j’avais comme une envie de vous parler de la série The Leftovers, car oui, quand on a vu The Leftovers, on se sent comme le besoin d’en parler à quelqu’un, comme un exutoire ! En effet, si le show nous offrait un épisode par semaine, certains épisodes restent en tête toute la semaine, provoquant un impact émotionnel rarement vu dans une autre série. Mais commençons par le début !
Sortie l’année dernière, l’annonce de la série ne m’excitait pas vraiment. Le pitch de la série, basé sur un gros mystère (2% de la population mondiale qui disparaît totalement), est créé par Damon Lindelof, celui-même qui était derrière Lost, cette série à mystère qui nous a tant déçu par sa fin. Bref, je n’avais pas envie de repasser par une série qui me pose plein de questions, pour ne finalement n’avoir que très peu de réponses. La seule raison qui m’a fait m’y mettre, c’est que la série à été produite par HBO, cette chaîne qui m’a offerte certaine de mes séries préférées (Oz, Les Soprano, The Wire, Six feet under…). Et vu que je suis abonné aux chaînes OCS (qui à un contrat d’exclusivité avec HBO), je me suis dit : « Allez, tentons !« .
Au final, si je m’attendais à une série à mystère, reposant sur des questions et des cliffanghers, la série ne tourne clairement pas dans ce sens-là. Au final, le fait que Damon Lindelof fasse ce show sur HBO est un bon point, car cette chaîne câblé lui laisse une liberté totale. Un peu comme si c’était le Lost qu’il voulait toujours faire. Au final, si Lost nous à beaucoup déçu, ça a surtout joué par rapport au fait que la série était sur un network américain ! Du coup, ça voulait dire moins de libertés, mais aussi d’intégrer une bonne partie d’intrigues qui incite à voir le prochain épisode. Mais c’était aussi un peu de notre faute à nous, les fans, qui en voulions toujours plus ! On voulait savoir ce que se cachait derrière le monstre de l’île, qui était les autres, etc. Pour le cas de The Leftovers, on comprendra assez vite qu’on n’aura jamais la réponse sur ce qui est vraiment arrivée aux disparus, et ce n’est pas gênant, car l’important n’est pas là ! La série préfère nous montrer comment vivent les survivants après un tel drame, le thème principal de ce show n’est finalement pas sur ce grand mystère, mais sur la notion de deuil des personnages, comment ils vivent avec ce drame qui les a tous affectés.Malgré tout, difficile de ne pas faire le parallèle avec Lost, surtout dans la saison 2. Cette saison 2 préférant se consacrer sur un personnage par épisode. Leftovers nous présente des personnages qui ont du mal à vivre avec leurs erreurs passés, c’était aussi le cas dans Lost avec les fameux flashback des personnages. Et on voit un peu du John Locke dans le personnage de Matt Jamison, un révérend dont la foi est mise à l’épreuve. Mais la série fait preuve de plus de subtilité. Ici, pas de cliffanghers à foison, incitant à nous faire faire du « binge-watching« , la série prend son temps et préfère nous poser des questions existentielles. La série pose la question de la foi et l’existence même dans une société en perte.
Leftovers nous offre des scènes d’anthologie, mais plutôt que de nous montrer des morts choquante ou autre, elle préfère des scènes plus posés, mais dont l’impact émotionnel est bien plus présent qu’un épisode choc de Game of thrones (attention, je ne critique pas Game of thrones pour autant !). Comment rester de marbre face à ce dialogue en face à face entre Erika et Nora (Regina King et Carrie Coon dans une prestation hallucinante !) ou encore cet hallucinant épisode 8 dont je ne dirais rien, mais qui ne laissera personne indifférent.Notons aussi ce casting sans faute, de Carrie Coon à Justin Theroux, en passant par Regina King (qui nous avait déjà montré tout son talent dans la trop méconnu série Southland), Ann Dowd, Liv Tyler ou encore Christopher Eccleston. Chaque acteur nous offre une performance d’acteurs mémorable.
Mais avant de se plonger dans cette série, il faut savoir que l’ambiance est très lourde, aussi bien de sens que dans son ambiance. Donc si jamais vous êtes en pleine phase de déprime, je vous la déconseille, car regarder un épisode de Leftovers, c’est s’assurer d’avoir une boule au ventre pendant les 50 minutes de l’épisode. Et attendez-vous à être déstabilisé, car le show ne ressemble à aucune autre série.Pour conclure, si la saison 1 avait quelque choix contestable, difficile de reprocher quoi que ce soit à cette deuxième saison, qui est quasiment un sans-faute !
Alors, pour répondre à la question si The Leftovers est une série culte ? Clairement, c’est un grand OUI !!!!! J’irais même plus loin en la qualifiant de chef-d’œuvre ! Sa reconduction pour une troisième et dernière saison est une excellente nouvelle, en espérant retrouver toute la qualité de cette seconde saison qui me triture encore le cerveau !