« gauche » pétainiste, je te vomis #decheancedenationalite

Dans mes supputations bien naïves, et loin de la réalité de ce gouvernement là, qui décidément nous décevra toujours plus que nous ne l’actions déjà,  je me suis trompé. Mon calcul était de considérer que l’annonce de Madame Taubira sur l’abandon de la déchéance de  nationalité (dont il me semblait qu’elle engageait la parole du gouvernement)  était une manière de faire passer la pilule pour préparer l’opinion à bien pire : la consitutionnalisation de l’état d’urgence permanent, dont on connait à présent les méfaits évidents, que bien des personnalités du monde judiciaire dénoncent, tant les bavures sont fréquentes et graves. Selon France Info, le fait d’instaurer un état d’urgence sans fin  figure bien en effet dans le texte présenté ce matin en conseil des ministres. Mes craintes sont donc fondées, quels que soient les discours rassurants qui constituent à mon sens un déni de réalité. Quand le gouvernement lui-même dit que que les régimes d’exception doivent être inscrits dans la constitution pour éviter les QPC (Questions Prioritaires de Constitutionnalité), il ne fait que signer son crime. Je suis profondément outré par cette décision, particulièrement révoltante. Elle signe selon moi la mort du PS et des intentions de vote pour la gauche. Infléchir à un tel point l’orientation du PS vers les souhaits de l’électorat d’extrême droite ne peut en effet selon moi que renforcer le poids du FN, comme les dernières élections l’ont assez démontré.  Ce parti dit socialiste  n’a franchement plus rien à envier à la droite dure, tant son positionnement sur les questions sécuritaires est aussi attentatoire à nos libertés fondamentales. Que n’aurait-on dit si Sarkozy avait fait de même ? Je n’ai pas l’indignation sélective et ma révolte est toute aussi vive.

Quant à Madame Taubira, si elle était honnête, et qu’elle avait le moindre sens de l’honneur, ainsi gravement déjugée, elle devrait démissionner.

NB. Et pour vous préparer à des jours meilleurs, et illustrer par une pointe d’ironie et d’humour noir le contenu du titre de ce billet, je vous propose cette petite chansonnette glanée sur le net :

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