Dans " Les travailleurs de la mer ", Victor Hugo commence par " un mot sur une page blanche ", comme je le fais à présent, loin de moi l'idée de me comparer à ce grand génie qu'aucun écrivain français n'est parvenu à égaler dans la puissance créative exceptionnelle depuis sa mort, le 22 mai 1885.
Ce que j'admire chez lui, ce sont ses choix moraux et politiques, " morts aux " dirait Lacan, " Mort aux tyrans ", hurlent tous les Gavroches du monde depuis la fin temps, car, en effet, Hugo qui a 14 ans voulait être " Chateaubriand ou rien ", s'est battu pour la mort des inégalités sociales et humaines, un combat qui accompagnerait la dépouille du pouvoir au panthéon des maudits, le combat d'une vie, la sienne, et étrangement, la mienne. J'aurais pu suivre une carrière scientifique si sa terminologie illogique me l'avait autorisée, j'ai choisi en revanche de défendre les idées, les arts et les êtres incarnés.
" Demain dès l'aube ", peut-être lirez-vous cette note que je dresse aux heures les plus profondes de la nuit, ces heures où les enfants dorment et où les chiens sont silencieux, aux heures où le chat ronronne près de l'âtre, bercé par le crépitement des buches de noël, qui claquent et qui explosent sous la température extrême d'un foyer chaleureux. Douce fourrure animée par le souffle divin de la vie, que je préfère toucher sur lui, plutôt que sur le col d'une veste ou d'un manteau de peau, où comment porter la mort sans soucis de conscience, et se réjouir d'être vivant en se nourrissant de sa souffrance prédatrice sur l'innocent.
" Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées ;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeur obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit ! Soleils couchants (extrait)C'est parmi les ombres que mon esprit fouille les tombes, qu'il parle aux morts, à ceux qui sont partis brutalement comme un éclair dans le temps.
" Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte. Et du premier consul déjà, par maint endroit, Le front de l'empereur brisait le masque étroit... " Ce siècle avait deux ans (extrait)Victor Hugo savait ce qu'était une révolution, et même un coup d'État, il connaissait les fourberies politiques comme la science de la poésie, et peut-être aurait-il dressé " Comme un hymne confus des morts que nous aimons " aux victimes sataniques du vendredi 13 novembre 2015 à Paris, oui certainement, il aurait peint le drame tragique national comme il a décrit la mort de Gavroche, l'enfant de Paris, de la joie plein les poches et le sourire ravi :
- Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu'on me tue mes morts...
Je ne suis pas notaire, C'est la faute à Voltaire ; Je suis petit oiseau, C'est la faute à Rousseau... Une balle pourtant, mieux ajustée ou plus traître que les autres, finit par atteindre l'enfant feu follet... Je suis tombé par terre, C'est la faute à Voltaire, Le nez dans le ruisseau,Pauvre petit homme, mourir si près du but pour de la poudre et quelques balles, mais mourir de la main d'un exécutant, un assassin aux ordres, encore un, misérable soldat du diable à l'âme obscure pour tuer un enfant au cœur si pur.
Quand le servant assassine ainsi la liberté, que nous reste-t-il à penser ? Que l'histoire se répète pour masquer la vérité comme le diable qui pète dans ses vapeurs d'illuminé.
Obama, ce grand homme intègre, grand par la taille plus que par la pensée, pourfendeur des inégalités imaginaires, a déclaré que les attentats de Paris du 13 novembre 2015, étaient " un crime contre l'humanité", le chapitre de notre histoire sordide s'arrête au titre, car à ses mots, il m'a fait sursauter. Lui, le prix Nobel de la paix qui se prend pour un humaniste, lui, le plus grand criminel de l'humanité de ce début du XXI e siècle, celui qui fait courber la tête des courageux et qui les assassinent, car, ce courage le ramène à sa honte ; honte qu'il n'a pas et que nous devons porter pour lui ; lui, le prédateur, Mathô et son complice Narr'havas, tous deux chefs de guerre, ne cherchent pas à prendre la belle Carthage, pas plus que la sublime Salammbô, Astarté réincarné dans le corps de la beauté sublime de la fille d'Hamilcar, le Général défenseur de la citadelle carthaginoise.
Ces deux mercenaires des temps modernes, volent, veulent le pouvoir absolu pour contrôler, commercer, détruire la société économique des hommes telle que nous la connaissons, et faire des citoyens des esclaves soumis à la volonté malsaine des succubes aux obscures flatulences empoisonnées.
Mais quel passé grandiose pour la Tunisie si méconnue des Occidentaux qui n'en font qu'une antichambre de l'Arabie et de l'Islam, ou une immense plage à touristes, alors que c'est tout le contraire. Comment ne pas penser à ce peuple courageux qui n'a d'arme que sa pensée pour lutter contre l'obscurantisme d'un djihad, commandé par le grand homme noir des Amériques, territoires volés au peuple "Rouge" depuis tant d'années, après l'avoir massacré du Sud au Nord du grand continent, pour mieux le faire taire et le piller.
Aujourd'hui, rien n'a changé, les diables sont en marche pour détruire l'humanité.
Ce faux grand homme salit cette mémoire historique, cet Obama de malheur et son chien fidèle qui porte le nom du pays batave, où les tulipes aux mille couleurs percent de terre pour pénétrer l'air que nous respirons. Mercenaires au service d'une déesse qui se nomme Destruction, voilà ce que sont ces deux excellents manipulateurs de masses à l'âme du tueur !
Ainsi, plus d'un mois après les attentats de Paris, la vérité se presse d'émerger sous les cadavres en décombres, contemplant d'un bain sans eaux, des morts vides de sang qui pointent du doigt leurs assassins.
Des Arabes ! Disent-ils, des musulmans, des soldats du djihad, des vengeurs assoiffés de sang.
Sont-ce vraiment les assassins ?
Ne les a-t-on pas trop rapidement pointés du doigt pour écarter les vrais coupables ? Le grand Mathô pose son bras sur une table et sépare celle-ci en deux parties distinctes, les assassins d'une part, les commanditaires d'une autre, mais les deux parties appartiennent à la même table. Les mercenaires se gaussent de leur fourberie, se réjouissant du mauvais tour qu'ils croient de génie, et pour couronner les meurtres, ils organisent en grande pompe, une cérémonie mortuaire en l'honneur de leurs crimes plus qu'en celui des victimes, tout en pensant qu'ils nous trompent.
Et la face des génocidaires, et les larmes de crocodile qui coulent le long des joues et qui brûlent la conscience des criminels comme l'acide au sulfure, et la chaise sur laquelle la traitrise s'installe devant un auditoire politique complice des crimes de ces enfants de toutes races, tombés sous la haine, mais il doit faire, cet auditoire de notables, bonne figure devant la France entière, comme à l'écoute d'un hymne national qui joue faux, car les attitudes ne trompent pas, et les âmes lisent les notes des esprits des vivants présents ce jour-là sans plus les trahir.
J'ai eu un haut-le-cœur en les voyant si sages, tous réunis dans une fierté camarade, de tous bords politiques les ennemis se serraient les coudes, d'où coulait l'huile malsaine du mensonge, à leurs pieds cirés de remords qui se rongent et comme si les âmes étaient vivantes, tel l'ange de Saint Mattieu, elles me susurraient à l'oreille comme une seule voix, c'est la force des âmes, alors que je rédigeais cette note :
- Regarde les, ils sont là nos assassins, ils font des montagnes de sentiments, des fleuves d'émotions maquillées coulent de leurs yeux vident de conscience. Ils sont là devant toi, devant vous, et vous ne le voyez pas ? Regarde le visage du crime, le prétexte au coup d'État,me disent les âmes, tu ne comprends donc pas que nous sommes morts pour rien, pour vous faire peur, à vous les vivants, pour créer de cette douce France, une dictature à votre insu ? " Ils sont morts pour rien ", résonne dans mon esprit comme mille cloches à la messe de minuit et au lieu de célébrer la joie de la naissance, elles célèbrent les larmes de la mort et la fin de la vie. Nous qui voyons le présent et l'avenir, nous savons... et vous, aveugles crédules, cessez de croire les mensonges de ces assassins, car ce sont bien eux les coupables, sachez-le, ceux qui vous gouvernent et qui pointent d'un doigt accusateur des jeunes fous qui ne savent pas ce qu'ils font...
Et puis, soudain, les âmes sont parties, elles ont quitté mon esprit pour passer d'un monde à l'autre, et rejoindre la dimension mystique qui les attend pour leur nouvelle vie. Et dehors, l'aube pointait péniblement en suivant la course du temps, à travers les grands arbres qui, devant ma fenêtre, grouillent d'une vie peu visible et terriblement présente, et ma tête courbait lentement, pour finalement tomber de fatigue sur ma poitrine, épuisée de pleurer sur le drame des enfants de Paris, les fils et les filles de mon pays, pauvres victimes.
Nous vivons une époque formi...diable !
[1]Les Misérables, Cinquième partie, Livre I, " La guerre entre quatre murs ", Chapitre XV " Gavroche dehors "