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OBÉSITÉ: Manger trop vite stimule encore plus l'hormone de la faim – eLife

Publié le 19 décembre 2015 par Santelog @santelog

OBÉSITÉ: Manger trop vite stimule encore plus l'hormone de la faim – eLifeCette étude réhabilite le temps tranquille du repas, en démontrant, chez la souris, qu’un accès limité à la nourriture entraîne une consommation alimentaire plus importante. Ces conclusions, présentées dans la revue eLife révèlent l’ensemble du processus qui conduit à cette augmentation rapide de l’apport alimentaire : la ghréline ou hormone de la faim est directement stimulée par le  » temps  » du repas.

Quand on souhaite maintenir son poids ou perdre des kilos, il est important de savoir que certaines hormones, liées à l’appétit jouent un rôle très important dans la probabilité de reprise de poids après un régime. C’est le cas de la leptine et de la ghréline dont les concentrations dans le sang pourraient permettre d’anticiper le résultat de tel ou tel traitement de perte de poids. Une précédente étude, publiée dans le Journal of clinical endocrinology and metabolism a déjà documenté que les personnes ayant les plus hauts niveaux de leptine et de plus faibles niveaux de ghréline sont plus susceptibles de reprendre le poids qu’elles ont perdu à grand mal. Ici, les chercheurs de l’University of Southern California rappellent, avec cette recherche sur l’animal, l’importance de  » prendre son temps pour manger « .

L’étude montre en effet qu’une fois que les rats ont compris que leur accès à la nourriture est limité, ils ont tendance à augmenter leur consommation jusqu’à la doubler. Ici, les heures de repas étaient limitées à 4 heures par jour, suivie d’une période de 20 heures sans nourriture. Les chercheurs montrent que la ghréline, l’hormone de la faim, est boostée avec cet accès réduit aux aliments, conduit à plus d’appétit et à une plus forte consommation de nourriture.

Une réponse cérébrale adaptative à l’accès alimentaire limité : L’étude explique comment la ghréline communique avec le système nerveux central pour contrôler la quantité de nourriture consommée, via l’hippocampe, une zone du cerveau qui contrôle la mémoire et la motivation : la ghréline se met en communication avec les neurones de l’hippocampe pour stimuler l’appétit et induire un apport alimentaire plus élevé. Ces neurones communiquent alors avec une autre partie du cerveau, l’hypothalamus, pour produire une molécule, l’orexine, qui favorise l’hyperphagie.

Les 2 effets ghréline :

·   l’hormone peut décupler les stimuli alimentaires : elle déclenche une cascade de signaux à laquelle il est difficile de résister. Ainsi, un simple stimulus sous l’effet de la ghréline peut conduire à l’augmentation de l’apport alimentaire.

·   La ghréline augmente aussi la vitesse à laquelle les éléments nutritifs passent à travers le corps, ce qui favorise le retour plus rapide de la sensation de faim. La compréhension

L’équipe expérimente déjà des façons de réduire ces effets de la ghréline en supprimant génétiquement l’activité du récepteur de la ghréline dans l’hippocampe. Ce qui perturbe les signaux neurochimiques qui vont favoriser l’excès alimentaire.

Source: eLife December 15, 2015 DOI: 10.7554/eLife.11190#sthash.SLvi2s18.dpuf Hippocampus ghrelin signaling mediates appetite through lateral hypothalamic orexin pathways

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