Sous le titre de "Chansons aux enchères" il nous immerge dans cette chanson française immortelle dont il est un fervent défenseur. Il sera à partir du 15 Janvier au Théâtre des Mathurins 36 rue des Mathurins 75008 Paris les vendredis et samedis à 19h00 (et en matinée les samedis à 17h00 et les dimanches à 15h00).
Retenez bien ces dates si vous avez envie de passer un moment très agréable. C'est un vrai interprète. Il donne du sens au texte que nous entendons dans toutes ses facettes. Ce serait absurde de dire que Laurent chante "bien". Il fait beaucoup mieux et plus encore.
On commence par la Vente aux enchères que Gilbert Bécaud a écrite en 1970, en lançant du même coup la carrière d'un violoniste québécois, Paul Cormier, qu'il rebaptise Monsieur Pointu.
Ce soir c'est Monsieur Garcia qui est invectivé par Laurent Viel et c'est un guitariste.
Par sa manière d'amener le sujet, le chanteur justifie pleinement le titre de son spectacle. Il lance chaque chanson, ou chaque morceau de chanson comme autant de joyaux qu'il sortirait de sa musette.
On redécouvre la Bohème, écrite par Charles Aznavour en 1965 qui devient une chanson douce. On a envie de balancer la java sur l'Accordéoniste chantée par Edith Piaf en 1954. Rupture de ton avec l'évocation de Sylvie Vartan à travers Toi jamais (2008) que la salle reprend en choeur comme un reproche en imaginant s'adresser à J H, autrement dit Johnny Halliday.
Place au romantisme avec Michèle, une chanson très nostalgique interprétée par Gérard Lenorman autour du souvenir d’un premier amour, qui est un hommage aux Beatles non seulement via le titre et l’allusion à "Yesterday" dans les paroles mais aussi par la composition musicale que l'on aurait pu attribuer au groupe anglais.
Humour aussi avec cette définition empruntée à Sacha Guitry : le mariage, c'est résoudre à deux des problèmes qu'on n'aurait pas eus tout seul.
Ne me quitte pas de Jacques Brel (1954) s'affronte brièvement avec La javanaise (1963) de Serge Gainsbourg. Avec Ces gens là (1966) Laurent Viel est au sommet de la réinterprétation.
Serre-moi la main, camarade.Je te dis : "Au revoir".Je te dis : "A bientôt".
Les chansons sont faites pour voyager mais pas que. Laurent Viel nous en fera une ultime démonstration avec son compère Thierry Garcia qui l'accompagnera pour une "petite" dernière sur sa toute petite guitare. À quoi sert une chanson, si elle est désarmée ? comme le chantait Julien Clerc en 1992 avec Utile.
Chansons aux enchères
Un spectacle de Laurent Viel (chant) et Thierry Garcia (guitares)
Conçu en collaboration avec Xavier Lacouture.
Au Théâtre des Mathurins
36 rue des Mathurins, 75008 Paris
A partir du 15 janvier 2016
Les vendredis et samedis à 19h00
Matinée les samedis à 17h00 et les dimanches à 15h00