Bonjour,
Voilà bien longtemps que je ne vous avais pas proposé d'interview... Je me rattrape avec Charlotte Orcival qui a écrit un très joli roman Young Adult, Forever Young en auto-éditions... Je vous laisse la découvrir...
1 – Bonjour, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Charlotte Orcival, j’ai un travail très sérieux dans une tour de La Défense, un amoureux, deux enfants et deux chats. Je ne suis donc pas auteur à plein temps, loin de là ! Et d’ailleurs, je me considère à peine comme auteur débutant. Vu que Forever Young est mon premier roman abouti et publié.
2 – D’abord, parlons de vous… Avez-vous des activités qui vous passionnent ?
J’ai peu de passion et ça m’a toujours un peu complexée. Peu de passion à part… la littérature, la musique, les concerts et écrire. J’ai récemment développé quelques autres passions comme la décoration ou l’organisation de mes vacances, que j’exprime en allant une fois par an environ chez Ikéa et beaucoup de temps sur Internet pour identifier des bons plans de voyage. Ca occupe.
3 – Comment en êtes-vous venue à vous lancer dans l’écriture ?
J’ai écrit très tôt. A 9/10 ans, je tenais bien sûr un journal intime que j’ai plus ou moins continué jusqu’à 14 ans. Là, j’ai commencé à écrire une histoire romancée. Et puis une autre. Et puis encore une autre. Des choses que j’ai dans les tiroirs et dont je me demande un peu si cela pourrait faire l’objet d’un re travail pour se transformer en roman. On verra !
4 – Avez-vous un rituel lorsque vous écrivez ?
J’écris souvent dans ma tête en tout premier lieu. Des situations se créent, je me fais des dialogues et je passe à l’écrit, grâce à ce que j’ai sous la main. Ordinateur, téléphone, cahier. J’ai souvent beaucoup de plaisir à écrire dans des moments où je n’ai pas le temps de le faire justement (au travail, en voyage, etc.), il y a une espèce de sentiment à la fois d’urgence et de temps volé qui me convient. Sinon, je ne sais pas si ça compte en termes de rituels, mais j’aime bien écrire dans des cafés. Au Starbucks notamment.
5 – Quelle est votre saison préférée ?
L’été. Sa torpeur. Sa langueur. Du temps rare et long en famille. Du soleil, de la mer, beaucoup beaucoup de lectures. Ca suffit vraiment à mon bonheur.
6 - Petit portrait chinois.
. Si vous étiez une pâtisserie.
Je suis un bec salé donc peu attirée par les pâtisseries mais je dirais une jolie part de tarte aux pommes
. Si vous étiez un roman.
Le Dernier des Savages de Jay Mc Inerney. Un roman qui fait la part belle à la question de la jeunesse, de l’adolescence et de la nostalgie. C’est fabuleux.
Si vous étiez un héros de cinéma
Je serais Raiponce. La Raiponce du Disney. Je suis fière de cette héroïne, qui pour une fois, n’est pas une héroïne gnan gnan. Elle se bat, trouve en elle de la force et puis tombe amoureuse d’un bad guy. Pour moi, c’est une princesse des temps modernes. Car oui, on peut encore croire aux contes de fée. Il faut juste les adapter aux filles d’aujourd’hui !
. Si vous étiez un pays
Avant, j’aurais répondu New York, qui était « mon pays à moi », ma maison, l’endroit où je me sentais toujours bien. Bon, c’est quand même hyper prétentieux et commun aussi. Plus simplement, aujourd’hui, mon pays parfait, c’est une île en Grèce. Plutôt une petite île. Mais avec tous les gens que j’aime.
7 – Avez-vous tenté de proposer votre manuscrit à des maisons d’éditions ? Comment s’est déroulé votre parcours ?
Jamais. Depuis toujours, j’écris pour moi et par plaisir. Ecrire, c’est sans doute le plus petit geste que je peux faire pour revenir à moi quand j’en ai besoin. Mais petit à petit, cette année, je me suis mise à m’ouvrir. J’en ai parlé autour de moi, à des personnes choisies. Elles m’ont encouragée. Et puis il y a le fameux moment où vous faites lire quelque chose à quelqu’un pour la première fois. Une fois que j’ai franchi, cette étape-là, je n’ai plus eu trop peur. Alors pourquoi pas continuer et tenter des maisons d’édition. J’y réfléchis actuellement.
8 – Pourquoi avoir écrit un récit sur des ados dans les années 80 ?
En fait, les choses sont arrivées dans l’autre sens. Je voulais écrire sur l’adolescence. Sur cette période un peu dingue de la vie. Tout est concentré, à cet âge-là, intensément vécu, tout a plus de couleur, de brillance, de noirceur. Je me souviens même d’avoir lu un jour une critique du film du « Monde de Charlie » qui disait en gros que c’était la seule période de la vie qui valait le coup d’être racontée en littérature ou au cinéma. Ca m’avait marqué parce que j’étais assez d’accord. Donc du coup, quand j’ai entrepris de raconter cela à ma sauce, j’ai préféré placer ce récit dans une période que j’avais vraiment connue. Je n’ai pas eu 13 ans en l’an 2000. J’aurais pu faire semblant. Mais à quoi bon. Alors bien sûr, les années 80 sont bien là, dans le récit. Grâce à ce roman, on se rappelle (ou on découvre) que oui, on appelait bien les copains de cabines téléphoniques sur la place du village, qu’on s’échangeait des copies de disques enregistrés sur de précieuses cassettes, qu’on roulait en mob, qu’on dansait même des slows. Mais je pense que l’époque proprement dite n’est pas vraiment un personnage de cette histoire. S’il y a un personnage caché dans le livre, c’est plutôt la musique. Comme une espèce de bande de son de la vie.
9 – Y a-t-il un peu d’autobiographie dans Forever Young ?
Je crois qu’à travers la précédente réponse, vous comprenez que oui. Un peu. Beaucoup. Passionnément. Et pas du tout d’une autre manière. En fait, je ne suis pas très à l’aise pour évoquer la part de vérité ou d’invention de cette histoire. Ce que je peux vous dire, c’est que j’ai énormément de gêne à faire lire ce livre aux membres de ma famille parce que je sais qu’il contient bien trop de moi-même. Et bien trop de fantômes. Et qu’au fond, je suis encore trop pudique et vaguement superstitieuse pour en parler ouvertement.
10 – La couverture m’intrigue, racontez-moi son histoire…
Cette question me fait très très plaisir ! Car si la photo intrigue, j’ai obtenu ce que je cherchais comme effet et impact. D’ailleurs, à ce propos, j’ai eu quelques commentaires délicats sur cette photo, qu’elle évoquait des trucs comme un kidnapping, du suspens. Et puis d’autres étaient frappés par autre chose, la vie des regards des jeunes gens. Leur insouciance. Bref… Cette photo est forte et c’est pour cela que je l’ai choisie et qu’elle m’a plue. C’est une jeune photographe américaine, Gillian Holsinger qui en est l’auteur. Et je l’ai trouvée en cherchant sur un site formidable qui s’appelle Deviantart. Et puis soyons sincère, je crois qu’elle m’a tapée dans l’œil car le jeune homme ressemble très fortement à mon Julien à moi. Quelque chose dans le regard et le sourire. J’y suis attachée maintenant.
11 – Avez-vous d’autres projets d’écriture ? Quel thème ?
Une lectrice m’a récemment demandé un tome 2 de Forever Young. Et j’avoue que j’ai commencé à écrire plusieurs pages d’idées et de scène à ce sujet. Alors peut-être que des personnages vont réapparaître ? Pourquoi pas ? Sinon, mon autre grand projet, c’est une histoire en deux tomes qui parlent d’un couple sur deux décennies de vie. Je suis en train d’y retravailler car les deux tomes sont déjà écrits. Mais je suis assez lente. Alors je n’ai pas d’idées de timing.
12 – Merci beaucoup d’avoir un peu temps pour répondre à ces quelques questions, je vous laisse la parole…
Merci merci merci ! Je suis vraiment très reconnaissante de l’espace d’expression que m’offre votre blog. D’ailleurs, d’une manière générale, me lancer dans la grande aventure de la publication m’a fait plongé dans l’effervescence des blogs dédiés aux livres, aux écrivains et je trouve cela très fort. A mes yeux, l’énergie que vous déployez à partager vos avis sur un roman, à entrer en contact avec d’autres lecteurs, d’autres bloggeurs, je la trouve incroyable. J’ai même l’impression que c’est votre énergie créatrice à vous ! Bravo et toute mon admiration. Sincèrement.
Si vous êtes curieux de découvrir FOREVER YOUNG, je vous invite à lire ma chronique ICI ou à aller directement sur AMAZON pour vous faire un avis en lisant ce roman en e-book ou en papier !