7 heures de sommeil est un minimum, selon les dernières recommandations en date. Et si de nombreuses études ont déjà documenté les effets d’un manque de sommeil ou d’une horloge biologique décalée sur le risque de malbouffe et d’obésité. Cette nouvelle étude de l’Université d’Alabama décrypte notre comportement alimentaire, en pratique, face au manque de sommeil. En pratique, moins de 7 heures de sommeil par nuit correspondent à plus d’une demi-heure supplémentaire passée à boire et à manger !
On citera cette étude de Berkeley qui avait ajouté aux preuves du lien entre manque de sommeil, envies de malbouffe et…obésité, en décryptant par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IMRf) le mécanisme sous-jacent dans le cerveau de participants venant de passer une nuit blanche. Ou cette méta-analyse publiée dans le Journal de l’Académie de Nutrition et de Diététique qui conclut que rien ne vaut de bonnes nuits de sommeil pour lutter contre l’obésité. Car affectés par une privation de sommeil, les niveaux de 2 hormones, la ghréline, une hormone qui stimule l’appétit et la leptine qui régule les dépenses énergétiques, entraînent l’augmentation de l’appétit.
Dormir moins est directement associé à plus de temps passé à boire et à manger, avec cette étude menée auprès de 28.150 adultes (dont 55.8% de femmes) âgés de 21 à 65 ans participant à la cohorte » ATUS « . Ainsi, moins de 7 heures de sommeil entraînent
· un temps supplémentaire de 8,7 minutes par jour consacrées à s’alimenter,
· un temps supplémentaire respectivement de 28,6 minutes par jour en semaine et 31,3 minutes par jour le weekend, passées à boire.
Un temps supplémentaire largement suffisant, expliquent les auteurs, pour augmenter l’apport alimentaire et conduire au surpoids puis à l’obésité.
Les conclusions sont évidentes :
il s’agit de respecter des heures limites de coucher régulières, de bannir smartphones, tablettes et écrans de la chambre à coucher, ou du moins » d’éteindre » au moins une demi-heure avant d’aller au lit.Source: American Journal of Health Promotion Dec 2015, DOI: 10.4278/ajhp.140509-QUAN-198 New Pathways From Short Sleep to Obesity? Associations Between Short Sleep and “Secondary” Eating and Drinking Behavior
Lire aussi:Un SOMMEIL perturbé augmente le risque d’obésité–
SOMMEIL: Dormir trop, comme trop peu, est associé à la maladie chronique–
SOMMEIL: Comment les nuits blanches peuvent mener à l’obésité–
OBÉSITÉ: Le manque de sommeil prédispose notre cerveau à la malbouffe–
HORLOGE BIOLOGIQUE: Sommeil perturbé, surpoids assuré–
Accéder à nos dossiers- Pour y accéder, vous devez êtreinscritet vous identifier
Obésité de l’enfant (1/6)
Troubles du comportement alimentaire