Le végétarisme ainsi que d’autres régimes sans viande ont été associés, dans de nombreuses études, à un développement moindre de plusieurs maladies chroniques, ce qui a contribué à forger la réputation santé de l’éviction de viande. Ces associations se traduisent-elles réellement par une réduction de la mortalité totale?Certaines études menées dans des communautés particulières comme les Adventistes du septième jour l’ont rapporté, mais les données sont loin d’être claires.
Cette nouvelle étude d’envergure porte sur les données de deux études prospectives incluant plus de 60.310 personnes vivant au Royaume-Uni. Ils ont été répartis en différents groupes selon leurs habitudes en matière de consommation de viande:
- 310 mangeurs réguliers de viande (min. 5 fois par semaine),
- 039 mangeurs moins réguliers de viande,
- 516 personnes mangeant du poisson mais pas de viande,
- 324 végétariens (dont 2.228 végétaliens).
Dans chaque groupe, la mortalité a été évaluée pour chacune des 18 causes de mortalité les plus communes.
Mortalité totale pareille partout
Les résultats montrent bien certaines différences selon les groupes pour des mortalités bien précises. Ainsi, les végétariens bénéficient d’un risque de mortalité par cancer hépatique et par cancer des tissus lymphatiques/hématopoïétiques plus faible que les mangeurs réguliers de viande. Mais, au final, aucune différence significative n’apparaît entre les différents groupes pour ce qui est de la mortalité toute cause (à 90 ans), et cela même après ajustement pour le BMI (ou IMC).
Ces résultats ne permettent certainement pas de conclure, mais au contraire, devraient appeler à poursuivre les recherches pour clarifier les véritables enjeux attribués à la consommation et/ou à l’éviction de la viande.
Référence : Appleby P.N. et al., Am J Clin Nut., First published December 9, 2015A lire VÉGÉTALISME : Il réduit le risque cardiovasculaire chez l’enfant obèse
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