En effet, lors de sa sortie il y a plusieurs mois, je n’avais pas échappé à l’engouement initial pour les deux sœurs franco-cubaines. Mais les quelques écoutes premières m’auront déçu, et j’oubliai vite ce duo électro-cubain, quand bien même la webpress mondiale ne les aura pas réellement lâché au fil des mois. Une sorte de buzz, mais plutôt mesuré voire confidentiel.
Pour sûr, ce métissage entre racines cubaines et africaines (car ces dernières font partie intégrantes des racines des Cubains, comme on a pu l’entendre il y a quelques années en arrière avec le groupe Orishas par exemple) et musique plus contemporaine, à savoir plus électronique, encore que, de façon savamment orchestrée, ne m’aura pas vraiment convaincu malgré toutes les promesses faites. M’étais-je fait trop d’idées préalables, me voyant dès lors obligé à la déception ? Oui, comme en 2011, lorsque j’écoutais, peu convaincu, le premier album de James Blake en mp3, avant de finir par succomber, une fois le disque acheté. Mais je savais que cet album n’allait pas me laisser tranquille.
Aujourd’hui, donc, je persévère, ayant décidé de télécharger Ibeyi, et les effets sont déjà bien plus naturels. Assurément aidé par les louanges de fin d’année, je suis bien plus ouvert à leur univers, un univers tout de même (très ou trop) langoureux, et bien moins tendance qu’on n’a pu le dire. Car les voix sont le premier vecteur d’émotions, et ce fut peut-être là mon problème en début d’année.
Me voici résolu à écouter, avec plaisir, ce bel album, qui ne deviendra pour autant sûrement pas mon James Blake de 2015. Mais rien ne dit que je ne finirai pas par l’avoir en CD également. Comme quoi !
(in heepro.wordpress.com, le 17/12/2015