Le Parlement européen a décerné aujourd'hui même à Strasbourg le prix Sakharov à Raef Badaoui. Une distinction hautement prestigieuse, qui met en lumière le fantastique combat que mène, depuis plusieurs années maintenant ce blogueur, en Arabie saoudite, au nom de la liberté d'expression.
Sachez que si la liberté d'expression reste un acquis fondamental pour nombre de pays, qu'elle est un phare pour tant de démocraties, ce n'est pas le cas en Arabie saoudite. Dans ce pays, où coule abondamment le pétrole, penser différemment constitue un sacrilège. Raef Badaoui en sait quelque chose : lui qui reste condamné à la flagellation à hauteur de 1000 coups de fouet. Parce qu'il a osé, à travers son site, Liberal Saudi Network, s'en prendre au carcan religieux qui étouffe la société saoudienne.
Le Sakharov (que sa femme reçoit en son nom, car il est toujours emprisonné) est donc une superbe exhortation pour tous les hommes et femmes de cette nation qui chérissent la liberté et attendent encore ce jour où ils vivront la plénitude de leurs droits, un signal fort adressé à tous les dignitaires de ce royaume qui proclame un obscurantisme des cavernes. Il est temps que les choses changent là-bas ! Qu'on arrête d'infantiliser les femmes.
Qu'on entende et comprenne enfin la justesse de cette phrase de Raef Badaoui : " La liberté d'expression est l'air que respire tout penseur ".
Guillaume Camara