source[devoir de suite] j’avais décrit en septembre comment la presse avait déformé le vote des salariés de Smart à Hambach (Moselle) au profit des thèses libérales macroniennes à la mode, en les tronquant. Et quelle fut a joie d’apprendre que les syndicats avaient refusé de signer un accord qui prévoyait le passage pour les salariés à 39 heures payées 35 sans augmentation correspondante du salaire. En contrepartie, Smart s’engageait à ne pas délocaliser le site. Mais, mécontents d’avoir essuyé ce refus, cette société sans scrupules n’a pas hésité à contourner le problème en faisant signer des avenants de contrat à chacun des salariés. Devant ce chantage à l’emploi très clair, 90 % d’entre eux ont été contraints sous la menace de signer. Je suis effaré de tant de cynisme, et serait curieux de connaitre la position du gouvernement sur ce dossier qui m’apparait comme un déni pur et simple du droit des salariés, en position vulnérable. N’est-ce pas en effet le rôle de l’Etat de se poser en médiateur face à de telles pratiques de domination économique ? Et de s’opposer à de telles régressions sociales ? Mais je connais déjà la réponse, tant ce gouvernement s’est déjà montré si fort envers les faibles, mais si faible envers les forts… D’autres entreprises peuvent donc d’ores et déjà contourner toutes les consultations légales (comme sur le travail du dimanche par exemple, où les syndicats font blocage) en pratiquant de même que Smart, et le tour sera joué… A quand un État qui fera enfin respecter le droit des salariés plus que d’ actionnaires sans scrupules ? En outre, malgré cet accord chez Smart et les efforts des salariés, rien ne nous dit que la délocalisation n’aura pas tout de même lieu, comme on l’a vu faire chez Continental en dépit des efforts similaires de ses salariés… Cynisme patronal pur jus. Je suis l’affaire.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble