Le PS perd 7 régions mais en conserve 5, ce qui est bien trop pour un parti qui ne représente plus – en ajoutant les Verts et les communistes – que un tiers des électeurs qui votent (soit à peine 1/6e du total). Peut-être qu’avoir fait croire aux électeurs de gauche que la COP 21 était une grande réussite, en annonçant un accord inédit juste la veille du 2e tour, a réussi à mobiliser un électorat au bord du désespoir.
Dommage que c’était encore du pipeau puisque démenti dès dimanche soir. Mais les socialistes continuent de croire au Père Noël. Ils ne grandiront sans doute jamais. Heureux soient les simples en esprit, paraît-il.
LR gagne 7 régions mais ce n’est pas le raz de marée qu’on aurait pu attendre. La politique de Sarkozy, qui consiste à faire le grand écart pour contenter tout le monde, ne paie pas. On ne peut à la fois donner des gages à la droite traditionnelle et jouer les progressistes, version « bobo », ni parler sécurité ou identité et lutte contre le terrorisme et s’excuser chaque fois qu’une Morano dit – un peu maladroitement - que le soleil ne brille pas la nuit. Un désaveu pour Sarkozy qui ferait mieux de laisser la place. Pécresse ne s’est pas trompée en refusant son soutien.
Bartolone, lui, a bien tenté de donner des points au FN en insultant Valérie Pécresse et en affichant sa haine des Français et son racisme anti-blancs, mais ça n’a pas fonctionné, au contraire. Des électeurs FN du premier tour ont vu le danger et préféré donner leurs voix au LR. C’est une grande première, et une bonne chose car il aurait été inconcevable de mettre un voyou pareil à la tête de la première région de France.
Je ne sais pas si les Français doivent avoir peur du FN (sans doute au vu du programme économique et du côté « y’a qu’à-faut qu’on »), mais s’il y a un parti qui fait peur c’est plutôt celui qui est au gouvernement en ce moment, avec son état d’urgence qui risque de devenir permanent et d’être un prétexte pour persécuter l’opposition. Nous avons déjà quelques exemples de débordements qui n’ont pas grand-chose à voir avec le terrorisme.
Le pacte républicain a fonctionné partiellement en PACA et dans le Nord, mais si les LR sont passés, c’est avec un score plutôt faible : les voix du PS sont loin de s’être totalement reportées sur eux. Autrement dit le PS s’est fait hara-kiri pour quelques voix. Tant pis pour eux. J’espère que ce soi-disant pacte ne sera pas un prétexte pour Estrosi ou Bertrand pour faire une politique de gauche dans leur région. Avec eux on ne sait jamais…
L’élection la plus remarquable pour le LR est celle d’Hervé Morin en Normandie malgré la fusion de deux régions dont la plus peuplée est aussi traditionnellement un bastion de gauche. Il est passé juste, mais il est passé.
Et puis il y a un scrutin que personne ne commente : en Corse le FLNC (liste commune de séparatistes et d’autonomistes) obtient la tête de région devant le PS et LR à égalité et laisse quelques sièges au FN. Un moyen comme un autre d’envoyer sur les roses les partis traditionnels.
MAIS QUE VEULENT LES FRANÇAIS ?
Je crois qu’il n’est pas très difficile de cerner les principaux problèmes de la France : un chômage galopant et une insécurité grandissante, que ce soit par le terrorisme ou par la délinquance ordinaire. Les Français ont l’impression que le FN résoudra au moins les problèmes liés à l’immigration, ce en quoi ils se trompent, et que l’Europe et sa bureaucratie tatillonne, ses règlements absurdes et ses frontières passoires les étouffe, les met en danger et empêche toute croissance, ce qui n’est que partiellement vrai.
Malheureusement les partis traditionnels sont totalement incapables de répondre à leur demande de sécurité et de plein emploi. Le PS est empêtré dans son idéologie de lutte des classes et d’écologisme punitif et la droite classique est coincée dans une sorte de péronisme caoutchouteux qui n’a rien à envier à la gauche. En plus elle se laisse dicter ses discours et son programme par le politiquement correct censuré par une presse aux ordres de l’internationale socialiste. Pour couronner le tout, la France n’est plus capable de négocier quoi que ce soit à l’échelle européenne, à force de se vautrer dans un droitdelhommisme pleurnichard et un universalisme aseptisé au lieu de défendre le droit des Français. Ne parlons pas de la stupidité de Sarkozy qui nous a fait revenir dans l’OTAN pour être pieds et poings liés, comme le reste de l’Europe, à nos faux amis américains, ce qu’un de Gaulle n’aurait jamais accepté et il avait bien raison. La France avait un rôle de premier plan à jouer en Europe comme puissance nucléaire, elle est devenue un simple valet des USA, qui va guerroyer sur commande.
La droite française doit se réformer d’urgence. Elle doit en finir avec la culture de l’excuse, de la repentance, admettre que les vraies réformes sociales, ce sont celles qui permettent aux gens de vivre du produit de leur travail au lieu de se le faire piller pour arroser des élus pourris, des fonctionnaires inutiles, des mendiants de toutes sortes et de toutes origines. Tôt ou tard, il faudra réduire le rôle néfaste de l’administration, en limiter la taille et la puissance, nettoyer le système de règlements tellement enchevêtrés que les préposés sélectionnent ce qui les arrange et gèrent les dossiers à la tête du client. Il faudra que l’état se recentre sur ses taches régaliennes et donne davantage d’autonomie aux régions, avec moins de monde, mais surtout avec des responsabilités claires, pour gérer ce qui peut l’être au niveau régional. Il faudra aussi en finir avec le collège unique et pousser bien plus tôt à l’apprentissage plutôt que d’envoyer des gamins qui s’ennuient user leurs fonds de culotte sur des bancs de lycée puis dans des facs-dépotoirs. Et surtout il faut en finir avec le pédagogisme ludique et jargonneux et revenir aux méthodes de transmission du savoir qui marchent mais demandent un minimum d’effort à l’élève. C’est le seul moyen de lutter contre le chômage et de retrouver de la croissance, parce que la «défonctionnarisation » permettra de réduire la pression fiscale et les charges sociales, donc soulagera les entreprises et les consommateurs. Il y a bien sûr d’autres leviers comme la simplification du code du travail, la mise en concurrence des caisses d’assurance maladie, etc. mais tout ne peut se faire en un jour, et le préalable, c’est moins d`état mais mieux.
Il lui faut accepter que, même s’il y a des Français de toutes couleurs, à la base notre pays se situe dans une zone géographique où prédomine la race blanche. Il faut admettre que les Français ont une culture chrétienne plus que millénaire, des habitudes, des coutumes, un art de vivre que jusqu’ici le monde nous enviait, et qu’ils n’ont pas envie de perdre. Il lui faut combattre l’idée que l’on peut intégrer n’importe qui en le laissant faire à sa guise, sans apprendre le Français, mais au contraire que l’on doit revenir à l’assimilation des immigrés. Ils viennent chez nous pour travailler et vivre – au moins hors de chez eux – comme des Français, respecter nos lois, parler notre langue : ils sont les bienvenus. Sinon ils restent chez eux. Cessons de naturaliser n’importe qui y compris les pires crapules. Une nationalité se mérite. Et surtout, arrêtons d’urgence de donner des aides sociales et des logements à des gens qui débarquent de je ne sais où et ne cherchent même pas à travailler. Non seulement nous n’en avons pas les moyens, mais nous fabriquons des mendiants à la pelle. Quant à la lutte contre la délinquance, le laxisme judiciaire en est la première cause. Taubira n’est pas seule coupable, il y a des années que ça dure.
En tous cas si Pécresse a besoin d’idées pour l’Île de France, les libéraux sont là. Mais ils ne se font aucune illusion ...