Focus AMAP Aquitaine

Publié le 10 juin 2008 par Bio Nation

Ma belle sœur est une amapienne convaincue. On a la belle sœur qu’on mérite me direz-vous

Elle m’a envoyé le compte rendu des rencontres des AMAP d’Aquitaine qui a eu lieu en avril dernier. Je vous livre donc, un résumé qui à mon avis est relativement significatif du monde des AMAP : les interrogations, les limites et l’avenir de ce mouvement.

Les AMAP naissent en 2004 en Aquitaine, En octobre 2004, l’AMAP d’Assat inaugure sa distribution dans les Pyrénées Atlantiques.

Aujourd’hui, ces structures représentent :

Landes : 5 AMAP (225 familles, 15 agriculteurs) et 3 en projet

En Gironde : 12 AMAP (480 familles)

En Pays-Basque : 5 AMAP

En Béarn : 7 AMAP

Un constat : Manque de producteur, surtout maraîchers. Spécialisation des agriculteurs (maïs, élevage, …), production à vocation exportatrice.
Des objectifs : impulser une dynamique d’installation de personnes non issues du milieu agricole et de diversification des productions sur les fermes en place. Cette dynamique ne peut avoir lieu qu’avec des alliances avec la société civile, consommateurs et collectivités locales.

Echanges :

- Parfois demande et offre ne se correspondent pas. Liste d’attente dans les AMAP liée à une limitation par le producteur ou par les consommateurs.
- Monde cloisonné des producteurs et des consommateurs : manque de producteurs à ces rencontres.
- Il faudra le temps pour arriver à faire basculer des habitudes et proposer de réelles alternatives.
- Suivre les PLU sur nos municipalités et proposer des projets agricoles nouveaux.
- Dire aux jeunes qu’il y a de la place et de l’avenir dans le secteur agricole. On peut en vivre et c’est un métier intéressant.

Projet : Représenter 1% de la population Aquitaine dans 3 ans soit 250 AMAP

Depuis 1 an existe une « couveuse » à l’installation. Donner les moyens à des candidats de se tester grandeur nature mais accompagnés dans le cadre d’une entreprise qui prend le risque et apporte une trésorerie de démarrage.
Contrat de parrainage : intégration au territoire et au niveau social. Parrains professionnels qui consacre quelques jours / an (savoir-faire, gestuelle, gestion). Bâtir un projet : négociation, production, circuit de distribution.
Structure agricole collective : support test pour les candidats à l’installation.

Cette manière de consommer est relativement intéressante puisqu’elle combine une alimentation biologique (attention toutes les AMAP ne sont pas bio) et de proximité, mais il existe des freins et des contraintes. Je pense qu’il reste encore de nombreux modes de distribution à inventer et imaginer et c’est plutôt encourageant pour l’avenir…

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