Elle nous conte l'histoire de Miklos Brasz et d'un groupe d'ouvriers des usines d'armes Weiser à l'aube de la Première Guerre mondiale puis pendant et après la guerre : ces jeunes ouvriers apprennent à lire et à penser, apprennent à faire la grève, à questionner les modèles. On suit ces multiples personnages plus ou moins engagés, depuis Örzse, soeur de Miklos, à fond, à Ferenc Sarmasaghy, complètement transformé par la guerre. C'est l'histoire d'une humanité en lutte, de consciences qui s'éveillent, de cœurs qui s'épanouissent, de têtes qui se structurent mais aussi d'animalité qui écrase et tue.
Porté par une jolie plume, ce roman est intéressant pour sa gamme de personnages et pour l'histoire du socialisme et de l'engagement ouvrier qui se dessine à travers ce cas particulier. Par contre, Mathias Bran est tout à fait inutile pour entrer dans le livre et fait vraiment figure d'artifice littéraire.