Magazine Humeur
mercredi 16 décembre 2015- que les politiques disent qu’il faut, qu’ils vont faire de la politique autrement. Quels politiques ? Les mêmes qu’avant, mais qui affirment qu’ils vont faire autrement. Crédible ou pas ? Autrement, c’est-à-dire différemment, vous pensez ? Cécile Duflot, ex-ministre écologiste, ex-secrétaire générale des Verts, demande à Hollande, je cite, de bâtir une coalition de transformation. Je ne sais pas si c’est à base de Lego, mais ça semble chouette. Nathalie Kosciusko-Morizet, ex-numéro deux du parti Les Républicains, éjectée de son poste, remplacée par Laurent Wauquiez, assure, je cite, qu’on ne redressera pas la France avec des réactionnaires. Etymologiquement, ça se tient. Par ailleurs, un sondage affirme que 68% des Français seraient pour un rapprochement entre la gauche, le centre et la droite. Ça va se bousculer aux portillons, si on réduit le nombre de strapontins, on peut le parier. Aussi, pour 2017, la candidature de Hollande est rejetée par 80 % des sondés, celle de Sarkozy par 78 % des personnes interrogées. Croyez-vous qu’à la lecture de ce sondage, ces deux-là auront la décence de se retirer pour vivre de leur confortable retraite de président ? Lorsqu’on a envie de croire, on croit. Sans envie, en revanche…
- qu’on vit autrement quand on a confiance en soi. On est plus productif, on doute parfois mais peu, on veut réussir, on s’identifie à un modèle, on a des principes et on s’y tient, on ne craint pas l’échec et on n’hésite pas à faire preuve d’assurance. Les gens créatifs vivent, aussi, différemment. Ils rêvassent, ils observent tout, ils travaillent quand ils veulent, ils prennent leur temps, ils contournent les obstacles de la vie, ils recherchent de nouvelles expériences, et ils posent et se posent les bonnes questions. Ceux qui se lèvent tôt vivent autrement, également, comme ceux qui se lèvent tard, et ceux qui ne prennent jamais de café, ceux qui n’en prennent jamais après 14 heures, ceux qui ne fument qu’une seule cigarette dans la journée, et ceux qui n’ont pas de smartphone, et ceux qui ne possèdent pas de télé, et ceux qui ne mangent pas de viande, et ceux qui lisent, et ceux qui roulent en deux roues, et les yogistes, et les joggeurs, et les randonneurs, et les turfistes, et les truffistes et les fruitistes. Conclusion, celui qui ne vit pas pareil pense qu’il vit autrement et vice versa. Lorsqu’on a envie de croire, on croit. Sans envie, en revanche…
- que, bien que battu dimanche soir par la candidate LR-UDI-MoDem Valérie Pécresse, pour succéder à Jean-Paul Huchon à la tête de la première région de France, Claude Bartolone a été choisi par les députés socialistes lors de leur traditionnelle réunion de groupe, hier matin, par acclamations, vous le lisez bien, pour conserver la présidence de l’Assemblée nationale, qu’il comptait quitter, s’il avait gagné. Mais comme il n’a pas gagné ! Et comme perdre, en France, ne signifie pas abandonner, se retirer, laisser la place, donner leur chance à d’autres, être beau joueur, quitter les lieux dignement, ou s’en aller tête haute, il reste, acclamé par ses amis députés ! Lors de l'entre-deux tours des régionales, Claude Bartelone avait accusé son adversaire en Ile-de-France, de défendre Versailles, Neuilly et la race blanche, propos qu’il avait maintenus sur une chaîne d’info continue. Hier, il a reconnu que son expression, je cite, n'était pas forcément calibrée. La prochaine fois que vous traiterez, au volant, un autre automobiliste de connard, s'il vous entend, vous pourrez lui dire que votre expression n'était pas forcément calibrée, c'est multi-usage. Claude Bartolone va donc regagner le perchoir, ses 21 000 € nets, son logement de fonction et ses maigres avantages supplémentaires. En homme neuf, on le suppose ? Lorsqu’on a envie de croire, on croit. Sans envie, en revanche…