Comment le trouver ? Il vous faut un donneur d'aide. Le donneur d'aide n'est pas un plombier. Les processus ne sont pas des tuyaux. Son rôle est de vous aider à mener l'enquête, à trouver ce qui ne va pas, et à y remédier. Votre objectif c'est à nouveau de réussir, d'être heureux. Il rend possible une discussion avec vous même. La relation d'aide est un travail entre égaux. Le donneur d'aide ressemble à l'équipe d'un chirurgien, qui lui donne les outils dont il a besoin au fur et à mesure que l'opération avance.
Le bon donneur d'aide ? Quelqu'un dont vous avez constaté que son aide vous était utile ! Les techniques qu'il emploie ? Le feedback, il vous dit comment il vous voit, et le dialogue, il s'agit de « suspendre » ses réactions instinctives pour décoder ce qui les provoque. C'est l'exercice qui permet à plusieurs personnes de se comprendre, réellement. Principe commun : on ne travaille pas sur soi, mais sur des questions abstraites, des sortes d'équations mathématiques : les processus.
Quels sont ces processus ? Ils peuvent être liés à l'individu : l'homme interprète les événements selon des modèles câblés dans son cerveau, puis en déduit une action ; si l'action échoue, c'est que le modèle est incorrect ; il faut alors l'analyser et le faire évoluer. Ils peuvent aussi être liés à la vie en groupe : les groupes ont des processus de résolution de problèmes et de décision, des processus de construction et d'entretien.
Comment démarrer ? Mettre en place un processus d'aide ! Le donneur d'aide doit se faire accepter comme donneur d'aide. Il doit prouver qu'on peut lui confier ce que l'on ne dit à personne, même pas à soi. Il doit savoir poser des questions. Il doit comprendre les mécaniques de relations inter personnelles. En particulier, il ne doit jamais vous faire perdre la face.
SCHEIN, Edgar H., Process Consultation Revisited: Building the Helping Relationship, Prentice Hall, 1999.