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Après chaque élection, ce beau monde fait mine de s’étonner, on se répand en questionnements hypocrites sur le niveau d’abstention dans notre pays, et sur le rejet des politiques, tous partis confondus. Comment avec tant d’efforts personnels inouïs et d’engagements désintéressés, cela est-il possible ?
On prétend mielleusement, d ‘un air profondément inspiré, qu’il convient de se remettre fortement en question, qu’on a compris les attentes des français à travers cette manifestation de défiance et de déception. Promis, juré, craché, on a compris la colère, et On déclare la main sur le cœur que tout va changer. Et le lendemain tout recommence, pareil. La preuve nous en est donnée à travers ces récents exemples, au PS, que je choisis non pas parce que c’est mon ennemi favori, mais simplement parce qu’il semblerait qu’il soit au pouvoir, et qu’il serait donc susceptible de changer les choses… Va falloir le prouver, et plus grand monde ne se satisfait de belles promesses et de discours creux non suivis d’actes. Le premier est celui de Jean-Yves Le Drian qui, dans son orgueil démesuré, au plus grand mépris de ses électeurs, choisi sans aucune honte de se retrouver à la fois Président de la Région Bretagne, et Ministre de la Défense.
Deux mois après…
On nous dit que l’état d’urgence justifie cela, que celui-ci n’était pas prévisible, compte-tenu des douloureux événements du 13 Novembre. Soit. Mais ne justifient-ils pas tout autant qu’il se consacre pleinement à son ministère ? Honnêtement, je pense que la classe politique dans son ensemble, donneurs de leçons comme le FN y compris, sous-estiment significativement le problème, et le désastre que cela entraîne en termes de perception populaire. Mais le PS en particulier ne devrait pas méjuger ou mépriser les effets de ce cumul saisissant, notamment à cause des promesses de campagne du Président Hollande, qui n’engagent de toute évidence que ceux qui y croient. Honteux et inadmissible. Ce choix conscient, cynique et malhonnête salit la vie politique, et indigne à juste titre. Où est le renouvellement des pratiques, et celui du personnel politique, terriblement vieillissant, et dont tant de figures nous assènent leur présence lassante depuis des dizaines d’années ? Un autre exemple est celui de Claude Bartolone, le glorieux perdant de ces dernières régionales désastreuses et chaotiques en Ile de France. Oui, celui-là même qui a perdu à cause du report des voix de l’extrême droite sur son adversaire de droite, Madame Pécresse, elle qui n’a répugné devant aucune drague des fonds marins….Mais il paraît pourtant que c’est la faute aussi et surtout (le reste, on peut l’excuser, hein…) à Clémentine Autain, bouc émissaire facile, par un tour de passe-passe de basse besogne politique frauduleuse dont on ignore le secret. Mais pas du tout à cause de son passé, de son passif, et de la répugnance compréhensible des électeurs réellement de gauche à voter pour un tel homme dont les actions et le train de vie si peu conforme à sa prétendue gauchitude leur ont déplu. Car oui, Mesdames, Oui, Messieurs, à l’ère du numérique, les français voient, les français jugent, et tout se sait, y compris ce que l’on prétend cacher.. Et donc, le surlendemain de cette défaite peu prévisible, on apprend tranquillement que ce grand perdant est reconduit à la présidence de l’Assemblée Nationale :
Il se trouve que très fortuitement, en écrivant ce billet, je réagissais à ceci :
Voilà qui est éloquent. Syndrome de la tour d’ivoire. Ils/elles n’ont décidément rien compris… Et creusent la tombe de notre futur avec les dents. Ceux de rapaces cupides qui ne lâchent rien. Alors que plus de 6 millions de personnes espèrent retrouver un simple emploi et que l’on demande à tous les français de faire des sacrifices, eux n’en font aucun. Ne lâchent rien. Et pour cela, ils sont jugés. Et s’en étonnent… Où est le problème ?
Post-scriptum : j’aurais également pu illustrer mon propos par cet article de Slate qui en dit long également…
Jeu de briques
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Pacman
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