Homeland // Saison 5. Episode 11. Our Man in Damascus.
Allison s’est révélée au fil des épisodes être un personnage véritablement intéressant et le résultat est tellement étonnant que je ne m’attendais pas du tout à ce que cela prenne une telle ampleur. Allison reçoit dans un premier temps des directives de la part des russes. Ils veulent qu’elle agisse pour eux une nouvelle fois et forcément, ce n’est pas si facile que ça pour elle. Les instructions données sur cette petite clé USB qu’elle a du brancher sur son iPhone c’est tout de même assez cocasse mais c’est aussi une façon de rappeler la modernité du monde de l’espionnage aujourd’hui et de la façon dont certains choses sont faites aujourd’hui. Quoi qu’il en soit, la saison 5 de Homeland continue de tirer certaines ficelles afin de jouer avec une Allison pertinente. Je ne m’attendais pas du tout à la mise en scène de la seconde partie de l’épisode. Cet avant dernier épisode de la saison permet également de nous embarquer dans une opération où Allison passe pour la victime mais pour ce faire, elle doit suivre les directives des russes et en même temps se protéger elle-même contre des représailles. Car ce qui se passe aussi c’est le fait qu’Allison est une traitre, une taupe, mais pas vraiment comme les autres dans le sens où elle a beau se sentir en confiance ce n’est pas toujours aussi visible que l’on ne pourrait véritablement le croire.
Allison est donc encore une fois l’un des meilleurs personnages de cette saison 5 et la série continue dé démontrer tout l’intérêt qu’elle veut lui porter depuis le départ. Cela passe donc par Allison au centre du cliffangher de fin de l’épisode. C’est de toute façon aussi un épisode qui nous prépare petit à petit cet attentat à Berlin qui est en préparation. La question est de savoir ce que cela va faire par la suite et surtout si Carrie va réussir à déjouer ce fameux attentat. Ce n’est pas si facile que ça de le savoir mais « Our Man in Damascus » est en tout cas une très belle démonstration de ce que Homeland peut faire de véritablement intéressant. C’est une course contre la montre un peu dans tous les sens : pour Allison, pour Carrie, pour Saul, pour les terroristes, pour tout le monde avec chacun des buts précis. Certes, Carrie et Saul partagent le même but mais le reste est légèrement différent. En tout cas, tout au long de cet épisode le résultat est étonnant et l’avantage c’est peut-être aussi le fait que pas mal d’intrigues restent encore en suspend. On attend des réflexes narratifs qui ne viennent pas forcément, ce qui est une occasion pour Homeland de nous surprendre peut-être un peu plus même si la 24-isation de Homeland est toujours omniprésente.
Mais cette transformation n’est clairement pas mauvaise. Bien au contraire, je trouve qu’elle a énormément de sens et les scénaristes ont largement su quoi en faire. Cet épisode fonctionne très bien car justement, il n’y a pas trop de temps à laisser à certains mauvais rebondissements. On retrouve ici d’ailleurs énormément de ce que 24 pouvait être quand elle devait accélérer les choses et nous embarquer vers un attentat ou quelque chose de ce genre là. Le dernier épisode va cependant avoir énormément de boulot à faire afin d’interconnecter toutes les intrigues dans le bon sens. Pour le moment c’est rythmé, c’est bien fichu et construit de façon à ne pas trop déborder (ce qui, en soit est vraiment pas mal). On sent donc que la série a largement de quoi faire des bons choix et à nous satisfaire pleinement. Mais je reste aussi curieux de découvrir la suite car rien que pour Allison, cette dernière a mis tellement de temps à préparer le terrain pour s’en sortir au milieu de l’épisode que je trouve presque étrange qu’elle se retrouve en fuite à la fin de cet épisode. De toute façon elle sait pertinemment que cela chauffe pour ses petites fesses et qu’elle a probablement bien fait de déguerpir car Saul et Carrie savent maintenant très bien le pourquoi du comment et potentiellement les liens d’Allison avec le groupe terroriste.
Note : 8/10. En bref, rythmé et efficace, cet épisode a tout de l’héritage 24-esque d’Homeland.