Le dracéna est une plante surprenante. Composée uniquement de feuilles vertes, très longues et minces.
Par de belle matinée ensoleillée, tu regardes ton dracéna. Les feuilles toutes droites vers le ciel, toutes pointues, semblent pousser un cri de joie et de liberté. Un hommage à l’astre du jour.
Tout près, tu as un autre dracéna. Celui-ci, tout triste, tout penaud, a les feuilles pendantes, toutes ouvertes vers le bas. Tu entends le cri de désespoir, de la famine. Dans un élan de générosité tu arroses ta deuxième plante, tu lui parles, tu veux l’aider à se remonter le moral.
La première étant en pleine santé, tu ne prends pas le temps de t’en occuper. Toute ton attention va à la plante malade. Dès le retour de ta journée, tu t’empresses d’aller voir l’amélioration de ta plante. Découragement total, stupéfaction et incompréhension morbide. Les deux plantes se retrouvent côte à côte étendues de tout leur long, sans vie, sans espoir.
Le dracéna est une plante surprenante. Quand ses feuilles sont droites vers le ciel, c’est le signe qu’elle manque d’eau et d’attention. Quand elle est bien nourrie, toute l’eau monte dans ses feuilles, qui sous le poids du liquide retombent vers le bas.
En jugeant par les apparences de tes deux plantes, tu as négligé celle qui réclamait ton attention. Tu n’as pas entendu son pleur. En jugeant sans avoir pris le temps de vérifier son fonctionnement, tu as noyé une plante qui déjà croulait sous le poids de l’eau déjà accumulée.
Le jugement est une arme à deux tranchants. On peut faire du mal par le manque et par l’excès.
Prends le temps d’être à l’écoute des signes que tu reçois. Ne juge pas ton voisin par les apparences. Ne le juge pas sur ce que tu entends ou crois entendre.
Extrait du livre Après la pluie… Le beau temps.
La suite: Liberté… Un sourire intérieur.
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Liberté… Un sourire intérieur