Un désir ordinaire de Hélène Trigueros

A l’heure où la controverse germe encore, il serait nécessaire que les télévisions s’allument sur les bonnes chaines et que les bons programmes soient vus.

A l’heure ou le FN est à notre porte et que les préjugés naissent comme des idées, il faut regarder ce documentaire.

Trois couples témoignent et donnent leur version de leur homosexualité. Des jeunes, des hommes, des femmes, des plus vieux, des anciennes mères de famille ou des hommes pleins d’un espoir propre à la jeunesse.

On les découvre sans fards, face à nous et à eux-mêmes qui nous racontent comment ils sont homosexuels. Comment ils sont.

Une petite précision mais qui prend tout son sens en les regardant parler, en les voyant nous dire leur difficulté à s’affirmer comme « normaux » dans un monde où, même en 2015, la différence n’est pas encore bien vue.

Un film qui décrit avec subtilité les combats sourds et invisibles de tant de couples qui auraient envie de crier au monde entier leur envie de vivre comme tout le monde. Ici, pas de démagogie, juste la vraie vie.

C’est fort en émotion et on comprend mieux car on n’ignore plus ce qu’être homosexuel veut vraiment dire.

Bravo à Hélène Trigueros qui a fait un documentaire instructif et fort. Chapeau bas aux six femmes et hommes qui ont bien voulu nous montrer l’envers du joli décor.

Un désir ordinaire, Hélène Trigueros, Dynamo Productions, 52 minutes, 2011