Les élections régionales en France n’ont en fait pas une grande importance en soi : les régions ont des compétences plutôt réduites, ce sont les départements qui détiennent le vrai pouvoir territorial!
Pourtant le scrutin du deuxième tour des régionales de cette année est particulièrement intéressant à plusieurs égards!
Rappelons la situation au soir du premier tour dimanche dernier : le FRONT NATIONAL de Marine Le Pen arrive en tête dans six régions sur treize! Un véritable raz-de-marée bleue marine semblait devoir submerger la France!
Marine LE PEN et sa nièce caracolaient en tête de leur région respectives avec des scores insolents : plus de 40 % , laissant loin derrière leurs concurrents de droite avec 25 % et très loin le candidat de gauche avec beaucoup moins que 20 %.
Dans quatre autres régions, les candidats frontistes menaient la course : Florian Philippot avec 36,06 % des voix, Louis Aliot avec 31,83 %, Sophie Montel avec 31,48 % et Philippe Loiseau avec 30,49 %.
Devant cette situation, les partis traditionnels ont chacun adopté une stratégie qui lui est propre et sur laquelle je ne m’attarderais pas, s’agissant de cuisine intérieure des états-majors des formation. Le ni-ni des Républicains et le retrait stratégique des socialistes ont d’ailleurs étaient diversement compris et accepté par les candidats encore en lice et par les électeurs!
Mais une chose s’est avérée : les français ont eu un sursaut républicain et ont voté très massivement ce dimanche 13 décembre 2015.
Le taux participation a frôlé les 60 % et 4.000.000 de français supplémentaires ont accouru aux urnes par rapport à dimanche dernier..
Voilà le seul et véritable élément à retenir de ce scrutin : Marine et Marion ont été balayées, toutes les triangulaires ont vu le candidat frontistes relégué en queue sauf Florian Philipot qui se place en seconde position.
Et les phrases ridicules comme celles de maître Collard n’y changeront rien : “Il y a des défaites victorieuses!” Pas plus que celles triomphalistes mais vides de sens de la patronne du F.N. qui se félicite du “formidable succès” de son parti.
Les français ont donc encore une fois signifié au Front National que ce parti n’était encore à leur yeux un parti de gouvernement, un parti capable de gérer les affaires publiques.
Que ce soit un parti de protestation, oui !
Un parti refuge des insatisfaits et des contestataires, surement !
Mais un parti de gouvernement, non !
En glissant son bulletin dans l’urne ce dimanche, chaque nouvel électeur français , sortant de l’abstention, a dit haut et fort “non” à l’extrémisme!
Quelques caricatures qui ont circulé cette semaine étaient significatives : sur l’une d’elle, on voyait un tableau noir avec la conjugaison du verbe VOTER
“je ne vote pas – tu ne votes pas – etc… – ils ne votent pas – ELLE GAGNE” !
Un dessin de Philippe GELUCK fait dire au fameux Chat :
“Celui qui ne vote pas n’a pas le droit de se plaindre des résultats“.
Bien sûr, beaucoup diront que cela ne suffit pas ! Mais au moins, et encore une fois, le scrutin de ce 13 décembre – tout relatif qu’il soit et tout franco-français qu’il soit – démontre que seule la participation massive aux élections est en mesure d’une part d’arrêter les extrémistes et d’autre part de réveiller la conscience des dirigeants politiques!
A bon entendeur, salut ! N’oublions pas que, chez nous, nous voterons pour les législatives dans quelques mois!