- qu’il faut sans doute déjà songer au repas de Noël. Je m’adresse ici à celles et ceux qui ont en charge le menu et/ou la préparation du dîner. Vous cherchez peut-être à sortir du traditionnel pour aller vers l’original, vous cherchez peut-être dans les mets d’ailleurs des idées nouvelles. Vous essayez peut-être de réfléchir en fonction de ce qui a été fait les années précédentes, vous essayez peut-être de réfléchir en fonction de vos invités, leurs goûts, leurs régimes alimentaires, leurs esprits diététiques. Avez-vous pensé au Turducken ? Ce plat est à proposer exclusivement si vous ne recevez ni végétariens ni convives qui surveilleraient leur ligne. En quoi consiste-t-il ? C’est tout simple, il s'agit d'une dinde farcie d'un canard, lui-même farci d'un poulet, poulet farci de chapelure et de saucisse, d’oignons, d’abats, et de gousses d'ail, farce qu’on retrouve entre les couches de volatiles. Deux mille calories par portion, à servir avec un bon verre d’huile, pour les gourmets gourmands. Certes, un joli certes, le plat n’est pas universel. Réfléchissez, il en existe sûrement un. Si vous trouvez l’idée, je suis certain qu’elle aura son petit succès.
- qu’on peut penser, à plus ou moins juste titre, qu’on a extrait des mines de notre planète tous les métaux précieux. C’est peut-être vrai, c’est sans doute faux. Qu’est-ce qu’une mine ? Une cavité creusée. Qu’est-ce que creuser ? Faire un trou. Qu’est-ce qu’un trou ? Bon…je vais aller directement à ma pensée. Si on creuse encore, on trouvera encore. Par exemple, mais un exemple parlant, le noyau de la Terre contient suffisamment d’or, de platine et de métaux précieux et lourds pour recouvrir la surface du globe d’une couche épaisse de 45 cm. Ça vous cause ? Certes, un très beau certes, un très grand certes, ces métaux sont quasiment impossibles à extraire avec nos outils actuels. Reposez la petite cuillère que vous aviez en main, ne restez pas agenouillé dans votre jardin, et rebouchez le trou que vous avez fait, vous n’y arriverez pas. Mais réfléchissez. Ils sont là, quelque part sous vos pieds. Si vous trouvez l’idée, je suis certain qu’elle aura son petit succès.
- que selon une étude de l'Université du Michigan, l'addiction au fromage existe au même titre que pour la drogue, l'alcool ou le tabac. On pourrait penser, suggérer, susurrer, avancer, affirmer, que cette addiction est certes moins sévère que les autres. Mais comment juger ce certes-là ? En quel honneur ? Avec quels arguments ? Pense-t-on au prix des fromages ? Pense-t-on aux trous, non pas du gruyère, mais faits dans les portefeuilles ? Pense-t-on aux personnes à l’organe olfactif sensible ? Méfions des certes trop vite posés. Mais revenons à l’addiction. Elle existe à cause d'une protéine présente dans tous les produits laitiers, la caséine, protéine qui, lors de la digestion, libère de la casomorphine, une molécule qui a pour effet d'activer les récepteurs du cerveau liés à la dépendance. Plaignons d’abord les amoureux du fromage, qui ne sont donc pas coupables. Puis, aidons-les. Créons une association des Adorateurs de Fromages Pitoyables, l’AFP, et organisons des réunions afin de les désensibiliser, de les éloigner des fromages les plus odorants comme le Vieux Boulogne, le Pont l’Evêque, le Camembert, le Munster ou le Roquefort. En tout cas, il faut les sauver. Réfléchissez. Si vous trouvez l’idée, je suis certain qu’elle aura son petit succès.