Retour sur PEINTURE ET POLAR dans l’atelier de Jean-Paul BOCAJ

Publié le 13 décembre 2015 par Idherault.tv @ebola34
Retour sur PEINTURE ET POLAR dans l'atelier de Jean-Paul BOCAJ - le 11 décembre 2015 à Montpellier

RETOUR SUR PEINTURE ET POLAR
Atelier de BOCAJ
Les 11, 12 et 13 décembre
4 rue d'Alger - Montpellier

Un atelier débordant d'œuvres et de chaleur. Chaleur des couleurs, chaleur de l'accueil. Jean-Paul Bocaj, on ne présente plus celui dont la sublime " Nini peau d'chien ", tricolorisée, fait la une de la Gazette de Montpellier. On en parle ! C'est dans le détail qu'on retrouve la patte et l'humour, discret et décalé, de notre hôte. Les " Pieds Nickelés ", cette France frondeuse, sont aussi au rendez-vous. Oui, oui, cherchez-les !

Guy Jacob arrive, pochette rouge sang bien calée sur sa veste noire, en avance, dit-il, et repart pour faire son loto. " Tu te rends compte, 63 millions ! ". Il se marre et sort, il sera vite de retour. Guy Jacob, c'est aussi, un romancier noir, 73 ans d'une vie bien remplie et son septième ouvrage publié.

Mais à tout regarder on en perd la tête.. et le reste. Femmes magnifiques, femmes magiques, femmes-femmes ! Elles sont là, tout autour de nous. On croit les avoir vues, on y retourne, et on les redécouvre, au tournant du couloir, dans l'embrasure d'une porte. On rêve un peu, aussi, avec les collages de Guy, où se côtoient grande architecture et personnages.

Vous avez-dit 88 ans ! C'est l'âge civil de Jo Dounovetz, mais ce n'est pas l'âge de son pinceau. Qui n'a pas vu " Les ramasseuses de coques " n'a rien vu. Il y a aussi des paysages fleurant bon le soleil, une Sainte-Victoire à la roulotte boumiane, un haut perché village catalan et... Faut voir ! Les amateurs entrent, les uns après les autres, les amis aussi, la fête bat son plein, à la Montpelliéraine, on est pas pressé, on déguste...

Dans un coin, au milieu des toiles de son père et derrière sa " pile " de bouquins, trône Serguei Dounovetz. Le Polar, c'est également lui . Un peu romantique, chemise à jabot, un peu d'Artagnan, moins sombre que son œuvre, un réel plaisir à échanger avec un auteur, riche de ses plus de trente romans et textes publiés et qui ne se la joue pas.

Une jeune Miranda, dix ans, tout au plus, nous avoue préférer les toiles de Bocaj à celles de Joseph Dounovetz. Les couleurs, plus " modernes ", retiennent son intérê. Mais son regard frais fait plaisir. aucune gêne, elle regarde !

Des rencontres, toujours improbables. Un Thierry Douguet et ses " Géants du Sud " - non, ils n'étaient pas là, avec leur quatre mètres, on les aurait vus - une Nath, en quête de poèmes pour sa soirée à venir. On parle, on regarde, on boit... et le temps passe avec l'impression de baigner dans un univers protégé et magique. La porte s'ouvre, à nouveau un flot d'arrivants.

Un vernissage réussit... mais il fallait s'y attendre.
GUY JACOB (biogaphie)DOUNOVETZ
http://serguei.dounovetz.monsite-orange.fr/
http://www.herault.fr/vu-par/portrait-guy-jacob-73-ans-de-la-vie-et-de-l-humour-plein-les-yeux-retrace-sans-nostalgie-une- Bocaj et frère, Dounovetz, père et fils, à voir, à lire, sans retenue.

Liens

Biographies

Jean-Paul Bocaj :

Natif (1949) de Paris,où il a suivi l'école des Beaux Arts avec CESAR comme professeur, Jean-Paul BOCAJ a choisi le sud comme oasis de repos.
Le dessin,art qu'il exerça dans plusieurs journaux, associé à la peinture et à l'aérographe, le conduisent à une expression néo figurative, résolument provocante, parfois licencieuse, mais sans jamais tomber dans le piège de la vulgarité.
Beauté sulfureuse et sensualité à fleur de peau, la femme, mystérieuse et provocante, ouvre dans un cruel raffinement, la porte de l'imaginaire à nos phantasmes.
Jean-Paul BOCAJ fait désormais parti intégrante de notre paysage pictural. Ces acryliques aux couleurs vives conjuguent inlassablement la beauté du corps féminin.
Les femmes, Bocaj les préfèrent brunes, pulpeuses à souhait, saisies dans un état proche de l'extase amoureuse, avec un brin de fétichisme.Il les épingle sur des fonds tissés avec amour comme les napperons de sa tante Lucienne Bocaj, grossiste en rillettes de taureau.

La force du peintre réside ailleurs, non seulement dans sa capacité à insuffler la vie, mais aussi à offrir une histoire personnelle à chacun de ses personnages.
"J'aime la densité et le mariage des opposés. au final, je ne vois plus que la couleur vibrer. Je fonctionne beaucoup par thème et par série. Pour moi une toile n'est jamais finie. Certaines fois, je récupère des tableaux en exposition pour y ajouter un personnage !"
Mamans, madones ou putains, leurs regards fixent le passant avec provocation. Pas de doute, elles crèvent la toile, superbes et troublantes. Elles occupent le premier plan au détriment de la gent masculine, qui ne sort pas indemne de l'histoire, vieux beaux, marins fatigués par la pêche à la sirène ou matadors d'opérette...
Bocaj refuse le côté sérieux du sujet et opte définitivement pour l'humour. Il a pour devise: "la chair n'est jamais triste !".
Il met le feu à plus d'un regard, voilà qui est réjouissant dans un monde culturellement envahi par le politiquement correcte. "

Joseph Dounovetz (extraits)

FORMATION - Dessin/peinture
Genre : figuratif - expressionniste
Ecole des Beaux Arts de Clermond-Ferrand (1945) Beaux Arts - cours supérieur d'Art à Paris (1945 - 1946 - 1950)
Cette passion ne le faisant pas vivre, il travaille dans une banque, consacrant ses heures de loisirs à la peinture. Il y transpose le cadre de sa vie et les évènements de l'actualité.
SALONS
Salon des Surindépendants de 1947 à 1950
Exposant au Salon des Indépendants de 1950 à 2007avant d'en devenir Sociétaire en 1953
En août 1953 - Bucarest - Participation au 4ème Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants pour la Paix et l'Amitié - Diplôme de Mérite

S. Dounovetz

" Né en 1959 à Paris dans le XIe arrondissement à la clinique des métallos. À l'âge de 15 ans, il vend à la criée ses poèmes ronéotypés sur les marchés. En 1976, il forme le groupe de Rock garage Les Maîtres Nageurs avec lequel il commet un 45 tours intitulé : " Le pompier zingueur cravateur " (Production One). Parolier, sociétaire à la SACEM, il écrit des textes pour différents groupes. Parallèlement à la musique, il publie ses premières nouvelles dans des revues tout en pratiquant divers métiers, notamment Maître nageur sauveteur, chauffeur de maître, ripeur au volant d'un Manitou sur des tournées rock et machino au Lido. Au cours des années 80, il crée et anime le Studio de répétition Macadam Bop à Montreuil. Scénariste de courts-métrages, il réalise un polar musical en 16 millimètres intitulé : 100 mètres libre et sans toi, ainsi qu'un docu-fiction : Le fantôme de la frontière et écrit une pièce de théâtre : Du bout des lèvres jouée par la compagnie La puce qui renifle. En 1994, il sort son premier roman Moviola aux Editions Le Dilettante avant de publier une trentaine d'ouvrages pour les adultes et la jeunesse (Polar, Western urbain, Fantastique, scénario BD) avec une prédilection pour le roman noir social et satirique. Ses univers sont très sombres et ses personnages, réfractaires et inadaptés, évoluent avec sensibilité et humour dans un monde qui va droit dans le mur. On signalera notamment Odyssée Odessa (Fleuve Noir, 1999), Spirit 59 (Editions du Rocher, 2006), Sarko et Vanzetti, (Baleine-Le Poulpe, 2010), la BD L'ange de la retirada, avec le dessinateur Paco Roca (Editions Six pieds sous terre, 2010) et ses deux récits signés Chefdeville (nom de sa mère) : L'atelier d'écriture, 2009 et Je me voyais déjà... , 2012 (Le Dilettante). Depuis le nouveau millénaire, Serguei se consacre entièrement à l'écrit (roman, nouvelle, scénario) et anime des rencontres scolaires et des ateliers d'écriture pour des publics en difficulté. Il est également directeur de la collection Polar Rock chez l'éditeur Mare Nostrum. "