Cet article {Tendances} le Slow a été publié sur L'atelier Azimuté.
Ce qui était pouvait paraître comme une « lubie » qui pointait son nez chez de rares personnes il y a encore quelques années, est en train de prendre la tournure d’une tendance qui s’accélère (haha) : je parle du SLOW. En fait en ce moment, je ne serais pas étonnée (et j’espère) que cela devienne une vraie vague de fond, une nouvelle façon de vivre…chez au moins un certaine part de la population.
Qu’est-ce que le Slow ?
Cette tendance est née d’un ras-le-bol lié au rythme effréné de nos existences. Métro-boulot-dodo, surconsommation, fast-food et malbouffe… de plus en plus de personnes ne se reconnaissent plus dans cette façon de vivre. Nous sommes tous épuisés, stressés, nous enchainons pour beaucoup les douleurs chroniques et les problèmes de santé… Les gens veulent donner un sens à leur existence, et en premier lieu cela commence par un ralentissement, qui va de pair avec une exigence de qualité, et de durabilité des produits. En effet, pour ne pas être dans une consommation permanente, il faut s’équiper d’objets conçus pour durer, autant dans le style que dans les matériaux.
Ainsi, le principe est le suivant : consommer moins mais acheter mieux. Des produits équitables, réalisés en matériaux recyclés ou biologiques, et surtout respectant des conditions de travail décentes à toutes les étapes de la chaîne de production. Cette tendance Slow peut ainsi se décliner dans tous les univers de produits.
La Slow food
Le mouvement Slow est né dans les années 80 en Italie avec la Slow food, créée en opposition au fast food. C’est de là que le mouvement tire son nom. La volonté des fondateurs était de retrouver le temps. Le temps de cuisiner, le temps de se retrouver en toute convivialité, le temps de déguster. Mais aussi, ils souhaitaient retrouver enfin la qualité dans l’assiette. Et pour manger mieux, cela peut notamment passer par manger moins de viande, mais y mettre le prix quand on la sélectionne, pour se faire vraiment plaisir. Toujours pour cette recherche de qualité, le slow food va également mener à plus de fait maison, et la sélection de produits de saison : stop aux tomates en hiver, qui sont de toute façon insipides et cultivées de manière ultra intensive dans des pays étrangers et nécessitent un rapatriement en frigo dans des camions avec force dépense de carburant et production de gaz à effets de serre…
Avec la slow food, on fait donc attention à l’impact sur notre santé et sur notre planète. Cela signifie raccourcir les circuits en achetant direct au producteur, acheter bio, ou même végétarien au végan pour certains… Le repas redevient donc un moment de convivialité, de partage, bénéfique à tous, du producteur au consommateur en passant par l’environnement.
Pour cuisiner Slow avec un paquet d’inspiration et des recettes savoureuses, rendez-vous chez Cléa Cuisine.
Le Slow wear
Côté Mode, on parle de slow fashion ou slow wear. Finis les garde-robes à rallonge, les séances shopping hebdomadaires et les craquages fréquents. L’objectif est de sélectionner avec soin quelques pièces de qualité (se constituer une « capsule wardrobe »), qui vont durer longtemps, et d’élaborer des tenues avec quelques accessoires choisis. Un beau sac en cuir, une petite chaine en or, un foulard en laine… Fini de succomber à la mode. On simplifie. Et surtout, on arrête d’acheter made in China ou made in Bengladesh en polyester. On s’essaye au lin, au chanvre, au coton bio et à la laine. On achète made in France, voire on fait soi même.
Pour s’habiller Slow, on peut s’orienter vers Dressing responsable ou Modetic par exemple.
La Slow cosmétique
C’est la même chose avec la Slow Cosmétique. Le mouvement a été lancé par Julien Kaibeck, pape de la Slow cosmétique, suite à un ras-le-bol face aux produits sur-marketés aux fausses promesses, élaborés avec force additifs chimiques par des grandes marques de renom, et vendus hors de prix à grand renfort de publicité. Suite aux scandales des paraben et autres substances cancérigènes, la tendance s’est fortement développée et a vu naître des enseignes comme Aroma-zone, n°1 des cosmétiques fait maison. On peut aussi revenir à des recettes de grand-mère qui marchent et ne coûtent quasiment rien. Un masque pour les cheveux à base de miel, huile d’olive et citron, un shampoing aux oeufs ou au rhassoul, marcheront bien mieux (surtout à long terme) et coûteront bien moins cher que leurs équivalents industriels… On voit même maintenant de nombreuses personnes se passer totalement de shampoing (No poo) ou se laver les cheveux uniquement à l’eau (water only). Voir par exemple la FAQ très complète d’Antigone XXI sur ce sujet.
Source
La Slow déco
He oui, l’univers de la décoration et du design n’est pas à l’abri de cette tendance. Ainsi on parle aussi de Slow design, ou slow déco… Pour être Slow en déco, on commence par désencombrer, et simplifier énormément. Ensuite, on peut :
Upcycler, c’est à dire détourner et transformer de vieux meubles et objets, ou encore des palettes…pour les intégrer à son intérieur. Une mine d’inspiration sur Pinterest.
Chiner de vieux meubles et les restaurer, le mieux pour ça c’est encore le vide-grenier du dimanche, Emmaüs ou les ressourceries, sans oublier Leboncoin. Sans oublier les lieux pour les restaurer, comme L’Etablisienne, ou encore les repair cafés. Aidez-vous aussi de sites internet, youtube ou tutos photos sur différents blogs pour savoir comment faire.
Choisir des produits éco-conçus en bois ou en textiles de qualité, made in France, qui ont le potentiel pour durer des générations… Pour ça, on peut aller fouiner chez Reine Mère, Couleur Chanvre ou encore Béô Design pour n’en citer que quelques uns, mais l’offre se multiplie.
Source Béô Design
Mais être slow en déco, c’est aussi et surtout prendre le temps de choisir, ne pas tout acheter tout de suite, ne pas acheter trop. Pour être sûr de son choix, et faire un bon investissement pour longtemps.
Convivialité, partage et débrouillardise
Ces trois termes sont également monnaie courante lorsqu’on veut vivre slow. Partage, économie collaborative sont présents notamment pour le matériel utilitaire, ou à usage plus occasionnel : on loue sa voiture, on fait du covoiturage, on emprunte une perceuse à un inconnu… Ce phénomène est permis par la magie du web et des réseaux sociaux, et c’est là que je trouve de la beauté dans la modernité, quand elle permet enfin de recréer du lien. On fait aussi marcher les méninges pour faire soi-même, bricoler des choses à moindre coût… C’est le concept du « life hacking ». Des groupes Facebook fleurissent qui sont riches en idées et astuces.
Le Slow est donc un beau mélange de partage, écologie et retour aux traditions ancestrales. Il se répand un peu partout, pour nous permettre de retrouver notre rythme naturel, et celui de notre planète. Un retour à l’essentiel, à l’authentique, qui nous permet de reconnecter nos envies, nos besoins, à notre consommation… tout en s’émerveillant des plaisirs quotidiens que la vie et les autres nous apportent.
Les événements récents de ma vie me font me tourner, à mon rythme, vers le slow. Et vous, êtes-vous sensible à cette tendance ?
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