Des phrases à bascule

Quand nous étions à la maternelle, notre instituteur nous faisait remarquer que certaines phrases (parfois dites « phrases à bascule ») ont deux lectures, comme leur mise au passif le montre : « l'ornithologue lâche la plume » peut donner « elle est plumée par l'ornithologue lâche », ou bien « la plume est lâchée par l’ornithologue ». (Jean-Baptiste Berthelin)

C’est à partir de cette proposition que nous allons écrire aujourd’hui des phrases à bascule.

Il faut d’abord faire une liste de mots qui ont cette ambiguïté d’être soit un verbe conjugué soit un adjectif ou un nom commun. Exemples : porte (c’est soit la première ou la troisième personne du singulier du verbe porter, soit une ouverture permettant d’entrer ou sortir, voire l’élément d’huisserie permettant d’ouvrir ou de fermer cette ouverture), ferme (c’est soit la première ou la troisième personne du singulier du verbe fermer, soit un bâtiment d’exploitation agricole, soit un adjectif indiquant la fermeté). Vous pourrez facilement en trouver d’autres.

Puis vous ferez une courte phrase où ces mots paraîtront par deux, créant une ambiguïté de sens. Exemple : « Une main ferme la porte ». Cette phrase peut être comprise comme : « Elle est portée par une main ferme » ; ou bien comme : « La porte est fermée par une main ».

Autre exemple : « Une jeune pousse la bascule » (« La bascule est poussée par une jeune », ou « Elle est basculée par une jeune pousse »)

Vous trouverez d’autres exemples en cliquant sur la photo. Essayez donc d’en proposer d’inédits, en mélangeant les propositions que vous y trouverez ou en en créant de nouvelles.

C’est à vous main tenant. Invitez-nous dans vos phrases à bascule. Merci.