Le dernier essai de
Christian Gérondeau conteste la responsabilité du CO2 dans le réchauffement
climatique.
Par
Francis Richard.
Le futur accord de la COP21, si tant est qu’il soit signé vendredi
prochain, est une chimère éminemment coûteuse reposant sur une imposture.
Christian Gérondeau en administre la preuve dans sonClimat : j’accuse, qui est un véritable
réquisitoire contre les imposteurs du GIEC, Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Cette dénomination française de la créature onusienne est d’ailleurs
emblématique de cette imposture, puisque sa traduction en français trahit
effrontément la signification de la dénomination officielle, en anglais, de cet
organisme politique, Intergouvernmental panel on
climate change, où il n’est nullement question d’experts…
Pour ceux
qui ne la connaîtraient pas, Christian Gérondeau commence son livre par une
information qui devrait faire réfléchir tous les humanistes en chambre et faire
honte aux idéologues du climat qui poursuivent une chimère non pas, comme ils
le croient ou le prétendent, pour sauver la planète mais pour la ruiner.
Près de la moitié de la population de la planète, trois milliards
d’êtres humains, n’a pas accès à l’électricité. Ces êtres humains vivent dans
des habitations où ils font leur cuisine « dans des foyers traditionnels
alimentés par du charbon, du lignite, du bois, ou même des excréments d’origine
animale. Ces foyers rudimentaires servent aussi à chauffer et à éclairer
les lieux si nécessaire » :
«
Selon les enquêtes les plus récentes, rendues publiques en mars 2014, par
l’OMS, 4.300.000 personnes meurent chaque année du fait de ces pratiques de
« dirty cooking ». Il s’agit de la première cause de mortalité
mondiale ».
Il est facile
de démontrer que la croissance d’un pays va de pair avec sa consommation en
électricité. Priver un pays de l’accès à l’électricité est le condamner
indéfiniment à la misère. C’est pourtant ce qui est prémédité à Paris par les
pays riches en interdisant aux pays pauvres de produire de l’électricité à
partir des hydrocarbures, charbon, gaz naturel ou pétrole.
La chimère
est en effet de croire, et l’imposture de faire croire, que l’on pourra fournir
l’électricité nécessaire au développement de la planète en divisant par deux
les émissions de CO2 d’ici 2040, et de les éliminer complètement d’ici la fin
du siècle, ce qui permettrait, dit-on, de limiter le réchauffement à 2°C. Par
quel miracle ? Celui des énergies renouvelables :
«
Les énergies renouvelables pourraient répondre en 2050 à près de 80% des
besoins de l’humanité. » (Rapport
spécial, SRREN, du GIEC, publié en 2011, à Abu-Dhabi)
Cette affirmation est contredite par une autre créature onusienne,
l’AIE, l’Agence internationale de l’énergie, qui, dans son rapport annuel de
2014, prévoit que le pourcentage actuel de production d’énergie à partir
d’hydrocarbures, 82%, passera à 80%, « à moins que les politiques
novatrices, ambitieuses et incertaines soient mises en œuvre, ce qui le
ramènerait à 74% ! ».
Il est
donc illusoire de croire que la concentration de CO2 d’origine anthropique
émise dans l’atmosphère va baisser. Ce sera même tout le contraire… Les
énergies renouvelables sont en réalité une arnaque, qui, comme toutes les
arnaques, peuvent duper les meilleurs esprits quand ils sont oublieux des
préceptes de Descartes, ou intéressés à fermer les yeux.
Le GIEC ose affirmer que les énergies renouvelables seront, en 2050, aux
trois quarts d’origine éolienne ou solaire, donc seront des énergies intermittentes.
Il n’explique évidemment pas comment sera résolu le stockage de ces énergies
produites, alors que, depuis 200 ans, la recherche scientifique n’y est pas
parvenue.
Pourquoi
cette divergence entre GIEC et AIE ?
D’une
part, ces deux organismes onusiens sont très différents :
§le GIEC est un organisme politique
qui ne comprend aucun expert permanent : « les seuls effectifs
permanents du GIEC se trouvent au sein d’un secrétariat de treize personnes,
hébergé à Genève par l’Organisation météorologique mondiale »
§l’AIE, basée à Paris, est un
organisme incontesté dans son domaine et « emploie 260 spécialistes
permanents de l’énergie »
D’autre
part, le GIEC, organisme politique, fait dire aux experts, auxquels il demande
des contributions, le contraire de ce qu’ils pensent. Son rapport spécial de
2011 comprend en effet :
§un rapport illisible de 1544 pages,
qui est basé sur 164 scénarios
§un résumé technique de 178 pages, qui
mentionne l’existence de ces 164 scénarios
§un résumé à l’intention des décideurs,
qui ne retient en fait qu’un seul scénario sur 164, les 163 autres servant
d’alibi, le responsable de ce choix étant Sven Teske, dirigeant officiel de
Greenpeace, payé par le lobby de l’industrie photovoltaïque…
§un communiqué de presse, dont est
extraite la phrase du rapport citée plus haut.
Christian
Gérondeau démontre dans son livre que ce scénario est non seulement impossible,
mais impossible à financer…
Les
énergies fossiles sont-elles à bannir ? Non, car elles permettent de nourrir
les hommes :
§elles ont permis la mécanisation de
l’agriculture, c’est-à-dire son développement
§elles « sont à
l’origine de la production d’engrais azotés qui permettent aux terres agricoles
de supporter dorénavant des plantes aux rendements inimaginables il y a peu »
§elles émettent du CO2 : « Plus la concentration dans l’atmosphère est forte, plus la
végétation se développe, et s’agissant des rendements agricoles, plus ceux-ci
augmentent. »
Certes,
mais le CO2 n’est-il pas responsable du réchauffement ?
Pour ce
qui concerne le réchauffement, l’imposture climatique est du même genre que
l’énergétique. Le troisième rapport du GIEC, AR3, de 2001, est basé sur 253
scénarios et seul, à l’époque, et encore aujourd’hui, celui qui prédit à
l’horizon 2100 un accroissement apocalyptique de 5.8°C est retenu, contre toute
raison…
En réalité, en effet, « aucune preuve sérieuse
n’existe en définitive de l’influence sur le climat des variations de la
concentration de CO2 dans l’atmosphère, qui reste marginale, puisqu’elle n’en
représente que 4 pour 10000 ».
Tout cela est-il étonnant ? Non, finalement, parce que « le but poursuivi est politique, et n’a rien à voir avec
l’environnement, encore moins avec la science ». Au nom d’une
idéologie mortifère, on s’apprête à dépenser pour rien des billions de dollars…
alors qu’il faudrait laisser ces moyens gigantesques à disposition des
individus pour qu’ils livrent d’autres batailles, indispensables celles-là.
Certes, le J’accuse de Christian
Gérondeau n’épargne pas le Pape François, la FAO ou la Banque mondiale, mais il
m’a paru préférable, plutôt que de faire une recension exhaustive du livre, de
mettre l’accent sur le processus de l’imposture énergétique qu’il révèle et qui
illustre si bien ce que disait mon cher Montaigne, cité par l’auteur :
«
Moins une chose est connue, plus on y croit avec ferveur »
Publication
sur lesobservateurs.ch
§Christian
Gérondeau, Climat : j’accuse, Éditions du Toucan, 176 pages.