Ce collage clôt la série sur la COP21 et le film Demain avec une question : quel est le pouvoir du citoyen, consommateur, militant pour des lendemains qui chantent ? Sans angélisme, je pense que nous avons bien plus d’influence que ce que nous pensons. Nous échangeons et achetons, presque chaque jour, des produits alimentaires, textiles, décoratifs, électroménagers et j’en passe. Dans chacune de ces décisions d’achat, je vois une opportunité de préférer une façon de produire à une autre.
J’aurais pu prendre l’exemple des déplacements ou de l’énergie mais je prends celui du textile à partir de la campagne Cotton USA parue dans Marie-Claire Italia. Si l’argument naturel est séduisant – mieux vaut du coton que du polyester non ? – il ne fait qu’effleurer la question de la durabilité de cette culture. Américaine, oui. Consommatrice d’eau et de pesticides, re oui. Subventionnée, aussi. Je voudrais voir des pages de pub de la Confédération européenne du lin et du chanvre à la place !
La question de l’éthique dans la mode ne supporte pas de réponse simpliste de type « je n’achète plus chez Benetton depuis le drame du Rana Plaza ». Du coup, je ne peux jeter le bébé Conscious avec l’eau du bain H&M, dont 2 modèles japonisants sont représentés sur le collage. Cela me donne plutôt l’occasion de me demander si un label bio sur un vêtement est la panacée, ou bien s’il faut en avoir une vision globale, du tissage à la teinture en passant par la qualité et le cycle de vie ? (La réponse à laquelle je souscris est évidemment la 2e et dans l’extrait d’interview de Stella McCartney que j’ai découpée, j’aime l’idée de désir et de souvenir en parlant des vêtements.) Les occasions ne manquent pas maintenant de trouver la pièce éthique et faite pour nous, au Centre Commercial à Paris ou chez les Curieux à Lyon.
Bonne fin de semaine en attendant le document final de la COP ;)