La méditation enseignée au Centre Dürckheim

Publié le 12 décembre 2015 par Eric Acouphene

« Là où la nature repose complètement en soi, elle est environnée de silence : tel un arbre qui, simplement se tient là, et ne veut rien savoir d'autre. Là est ce silence, celui de la vie qui coïncide avec elle-même » (K.G. Dürckheim)

Le but de la méditation de pleine attention est l’éveil de l’être humain à sa vraie nature ; sa vraie nature qui n’est autre que celle de l’arbre, du chevreuil, de l’enfant et qui est présente au plus profond de l’être, quel que soit notre âge.

L’homme se coupe de sa vraie nature lorsqu’il s’identifie au niveau d’être qu’est l’ego indissociable du mental. Le mental (mind) ! Source des pensées et des représentations conceptuelles que je me fais du monde et de moi-même. L’ego, qui s’affirme en disant « Moi je crois que je suis ce que je pense que je suis », n’est pas ma vraie nature. L’ego est le domaine du souci, de l’agitation, de l’inquiétude latente, de la peur souterraine, de l’angoisse qui pousse tant de nos contemporains vers le burn-out ou la dépression.

Notre vraie nature, que Dürckheim appelle notre être essentiel, est le domaine du silence intérieur, du calme intérieur, de la paix intérieure.

La méditation de pleine attention (Aufmerksamkeit Meditation) proposée à l’homme occidental par Dürckheim à son retour du Japon en 1947, est la méditation sans objet. Ici, comme l’écrit André Comte-Sponville « Le mot méditation désigne un exercice indissociablement ‘’spirituel et corporel‘’. (...) C’est la méditation assise, silencieuse et sans objet. C’est jouer le corps contre l’ego, la respiration contre le mental, l’immobilité contre l’agitation, l’attention contre l’emportement ».

C’est la méditation qui est enseignée au Centre Durckheim depuis trente-cinq ans.


Jacques Castermane