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Hugh Cornwell ( acoustic) - La Cave- Hastière- le 8 décembre 2015

Publié le 08 décembre 2015 par Concerts-Review

Hugh Cornwell ( acoustic) - La Cave- Hastière- le 8 décembre 2015

HUGH CORNWELL (THE STRANGLERS) - La Cave, Hastière (BEL) - 2015.12.08
First Set :
01. Strange Little Girl.
02. Get A Grip On Yourself.
03. Dagenham Dave.
04. Outside Tokyo.
05. Duchess.
06. Second Coming.
07. Tramp.
08. Never Say Goodbye.
09. No Mercy.
10. Always The Sun.
Second Set :
01. Break Of Dawn.
02. Man Of The Earth
03. First Bus To Babylon.
04. Bllack Hair, Black Tie, Black Suite.
05. Lay Back On Me Pal.
06. Under Her Spell.
07. Beat Of My Heart.
08. Stuck In Daily Mail Land.
09. La Grande Dame .
10. Nice And Sleazy.
11. Golden Brown.
Surprise pour mon ami Pascal que je convie à une soirée spéciale en ce mardi soir pluvieux (que lundi puisqu'on est mardi). Pour terminer cette année en beauté, Michel Darasse nous invite à un nouveau dîner-concert dont il a le secret. Au menu, d'une part : Suprême de poulet, sauce champignons, lard et tomates, accompagné de pommes de terre sautées, et, d'autre part, un concert exceptionnel, dans sa formule, donné par le leader des légendaires Stranglers en la personne de son chanteur, j'ai nommé : le charismatique Hugh Cornwell.

Pourquoi exceptionnel me demanderez-vous ?

Habituellement c'est en trio (guitare, basse, batterie) qu'il donne ses concerts mais ce soir, pour la première fois depuis deux ans, Hugh se retrouve guitare acoustique en mains, seul en scène. Une bonne centaine de fans ont répondu " présent " à l'appel du maître des lieux et pour un mardi soir à Hastière, c'est une réussite. Nous ne sommes ni à Londres ni à Paris, ne l'oublions pas.
Alors, pour faire court et en guise de préambule, sachez que Hugh Alan Cornwell est né le 28 août 1949 à Tufnell Park, dans le nord de Londres. Il est auteur-compositeur-interprète et guitariste. Icône du punk rock et de la new wave, il a fait partie du groupe The Stranglers de 1974 à 1990. voilà, le décor est planté
La soirée se déroule en deux temps, ou si vous préférez, en deux sets de 10 et 11 chansons. On se demande bien à quelle sauce le bougre va nous manger, eh bien ce sera à sa sauce à lui, bourrée d'humour anglais et de mots d'esprit. A certains moments on plonge carrément dans l'univers fantastico-délirant des Monty Pythons, je vous jure. L'homme est agréable, disert et s'y entend pour captiver son auditoire, surtout qu'il parle un anglais presque académique, le genre de truc que tout un chacun souhaiterait entendre en cas d'apprentissage de la langue de Shakespeare. Tiens à propos, on dit toujours " la langue de Shakespeare " mais ils parlaient quoi alors les grands-bretons avant que ce cher William ne se fasse connaître ? Vous vous êtes déjà posé la question ?
C'est sous la forme d'une histoire chronologique de sa carrière, tant au sein des Stranglers, qu'en solo que Hugh Cornwell va nous faire voyager dans son espace spatio-temporel et musical. Chaque chanson à sa petite histoire et ses anecdotes succulentes que l'homme nous livre " Stiff upper Lip " à l'anglaise somme toutes. C'est bien pensé et bien amené. Il y a aussi la petite touche pour faire vibrer notre fibre patriotique lorsqu'il nous explique qu'à trois reprises, les Stranglers ont enregistré à Bruxelles. " Vous savez pourquoi ?" nous demande t-il en français. Réponse : " On mange bien mieux qu'à Paris ". Nous aurons droit aussi à des histoires truculentes au sujet des réactions des maisons de disques à l'égard de leurs artistes, on apprendra que Richard Branson, grand patron de Virgin a dû choisir entre investir dans de prochain album des Stranglers ou faire " joujou " avec une compagnie aérienne. Nous n'aurons pas droit au blockbuster que fut le célèbre " No More Heroes ", " Ca me pompe " nous dira Hugh avec humour et on a même failli passer à côté de l'autre méga-tube qu'est " Golden Brown ". Certains débuts de chansons ont une approche très Beatles et on lorgne parfois du cô é des Stooges d'Iggy Pop, il y a pire comme références me direz-vous enfin, c'est une mine de renseignements que Hugh Cornwell partagera avec nous tout au long de la soirée. L'homme n'est certes pas un très grand technicien de la guitare ni un chanteur lyrique mais c'est un artiste généreux qui nous a promenés dans son univers pendant près de deux heures sans que jamais on ne se lasse et c'est ça qui est génial. Bravo Mr. Cornwell, long may you sing.

La Cave à Hastière, un esprit, un accueil, un concept, un endroit à découvrir !

Mitch ZoSo Duterck


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