Le système de Santé en chute libre
Une semaine d’observation à l’urgence
Raymond Viger Dossier Santé
À deux reprises sur deux années, j’ai été hospitalisé en urgence pour une semaine pour des difficultés pulmonaires. Troubles identiques, même traitement, même hôpital.
J’ai décidé d’en faire un portrait comparatif de ce qui se passe dans nos urgences avec deux années de décalage.
Mon hospitalisation de 2013 aura été un charme me laissant de bons souvenirs d’un hôpital qui a su donner une ambiance de travail
L’histoire débute à l’aube du 9 novembre 2015 vers les 5h00.
Je ne peux plus tenir.
Incapable d’obtenir une respiration complète.
À bout de souffle à ne faire que deux pas.
Je dois m’avouer vaincu.
Incapable d’affronter une journée de travail.
Je me résigne à appeler un taxi pour entrer d’urgence à l’hôpital.
Dès que j’avise le conducteur de m’amener à l’hôpital Santa Cabrini, il me dit sans hésiter : à l’urgence ? Je lui fais signe positivement de la tête. Je suis presque couché sur la banquette arrière. Assieds, l’air ne rentre plus dans mes poumons. Complètement à l’horizontale c’est tout aussi pire. Envahit par des sécrétions, je m’étouffe. Avec le peu de capacité pulmonaire qu’il ne me reste, incapable de faire un passage pour l’air vers les poumons.
Ma respiration rapide et essoufflée démontre clairement que respirer n’est plus un droit acquis mais un privilège que je peux perdre à tout moment. Sans tarder, le chauffeur de taxi fonce rapidement sur l’objectif. Je pense qu’il a peur que je finisse mes jours dans son véhicule.
Arrivé sur les lieux, les quelques pas me séparant de la voiture au poste de triage de l’hôpital me paraissent un vrai marathon. À chaque trois ou quatre pas je dois faire une pause.
À l’hôpital, incapable de m’asseoir sur une chaise droite qui me coupe le peu de souffle qu’il ne me reste. Rester debout devient rapidement une posture difficile à tenir, me demandant une quantité impressionnante d’énergie.
Au poste de triage, pas nécessaire de m’enregistrer et de perdre mon temps dans la salle d’attente. On m’amène directement à l’urgence et je passe devant tout le monde pour obtenir immédiatement un lit.
Premier constat, mon taux d’oxygénisation dans le sang est trop faible, on me branche immédiatement sur l’oxygène.
Le test de capacité pulmonaire me donne un résultat de 48% de la moyenne des hommes de mon âge. Pas 48% d’un jeune sportif. Mais 48% de la normalité pour mon âge. C’est dire que j’ai l’équivalent de moins d’un poumon d’un homme de 57 ans !
Je n’aurais pas eu besoin de me déguiser en faux patient pour cette semaine d’observation de l’urgence.
Histoire à suivre!
Pourquoi la violence a augmenté dans les urgences?
Autres textes sur Santé
- Électrosensibilité, causes et symptômes
- Un grand brûlé
- Apprendre à vivre avec un handicap
- Vivre sans prothèse
- L’anorexie et Léa Clermont-Dion
- Quoi faire lors d’une crise d’épilepsie?
- Schizophrénie et maniaco-dépression
- Des artistes atteints de déficiences intellectuelles
Un quart de siècle d’intervention
D’un couvert à l’autreL’histoire complète du Journal de la Rue et de ses projets:
- Café Graffiti
- Reflet de Société
- The Social Eyes
- Éditions TNT
- Bistro le Ste-Cath
La dernière section du livre présente les artistes réguliers du Ste-Cath:
- Pascal Dufour
- Andréanne Martin
- Jennifer Tessier et Ted Stilles
- Angélique Duruisseau
- Kim Zombic
- Gen Forest
- Élizabeth Blouin-Brathwaite
- Amélie Prévost
- Catherine Dagenais
- B.U
- Davy Boisvert
- Sule Heitner
- L’humour avec Gabrielle Caron et ses humoristes
Pour commander ce livre en édition de luxe, 30 pages couleur pour 23,81$ ou en édition régulière en noir et blanc 19,05$ par Internet, par téléphone (514) 256-9000. Par la poste: Reflet de Société 4233 Ste-Catherine Est Montréal, Qc. H1V 1X4.
Autres livres pouvant vous intéresser:
- Recueil de textes à méditer
- Guide d’intervention auprès d’une personne suicidaire
- Comment écrire un blogue pour être vu et référencé?
- Comment intervenir auprès des jeunes?
- LOVE in 3D
- Quebec Suicide Prevention Handbook