Le Joker s’était déjà fait remarquer lors du troisième tome (Le deuil de la famille) en mettant à mal toute la Bat-family et il revient en force avec un plan que le Chevalier Noir n’est pas prêt d’oublier. D’entrée, Scott Snyder frappe assez fort car c’est sur le visage des membres de la Justice League que le sinistre rictus du célèbre clown fait son apparition à Gotham City. Si cette première menace (pourtant assez énorme) est balayée avec une facilité légèrement trop grande, Snyder continue ensuite d’envoyer du lourd avec une menace qui finit par englober tout Gotham. Sachant que cet arc narratif fait suite aux évènements narrés dans la série « Batman Eternal », dont Bruce Wayne n’est d’ailleurs pas encore totalement remis, ce retour d’un Joker laissé pour mort, fait donc assez mal.
Si le nouveau défi est de taille pour ce Dark Knight affaibli qui opère depuis sa nouvelle base d’opérations, Scott Snyder s’avère parfois un peu trop ambitieux. Il utilise certes avec brio les éléments qu’il a intégré depuis le début de son run, mais ce qu’il tente de nous faire avaler est parfois un peu trop gros. Je n’ai par exemple pas cru un seul instant à l’immortalité du pire ennemi de Batman, quant à son plan, il est tellement ambitieux que l’on sait très bien que ça ne passera pas au final… Mais bon, cela reste du tout bon, avec une intrigue qui se dévore à toute allure et un dessin de Greg Capullo dont il est impossible de se lasser.
En fin d’album, le lecteur a par contre droit à différents épisodes back-ups écrits par James Tynion IV et illustrés par différents dessinateurs (Kelley Jones, Graham Nolan, John McCrea, Sam Kieth, Dustin Nguyen, Roge Antonio). Ces récits dressent le portrait d’un Joker manipulateur qui exploite la folie de plusieurs détenus de l’asile d’Arkham afin d’alimenter sa propre légende. Ces petites histoires ne sont malheureusement pas du niveau de l’intrigue principale.
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