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Le premier tour des élections régionales françaises terminé, la presse titre une fois encore sur le score sidérant du FN: 30% des électeurs, soit 1 sur 6 en tenant compte des abstentionnistes. Pour une fois, le Figaro et l’Humanité sont d’accord, en publiant tous deux en Une: "Le choc". Libération tente un sibyllin "ça se rapproche" avec une photo pixellisée de Marine Le Pen, tandis que pour le Parisien, la situation est claire: "Le FN aux portes du pouvoir". Le parti du Front National arrive en tête dans 6 régions, à commencer par celle du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, avec 40,64% des suffrages exprimés, devant l’ancien ministre Xavier Bertrand (24,96%) pour les Républicains. Le candidat PS s’est retiré dès la publication des résultats pour faire barrage au FN.
A l’étranger, ces résultats laissent pantois: "L’extrême droite a atteint un niveau jamais vu en France, ce qui confirme le succès de la stratégie de Marine Le Pen de dédiaboliser le parti anti-immigration", résume le quotidien espagnol El Pais, et pour le journal allemand Die Zeit, il s’agit du "dernier coup de semonce pour les électeurs français avant la vraie catastrophe qui se trame depuis des années" à savoir la victoire de Marine Le Pen aux élections présidentielles de 2017. Quant au Guardian, il estime que l’avenir politique de la France est "plus inquiétant que jamais dans l’histoire récente" du pays.
Les attentats djihadistes, dont celui de San Bernadino en Californie le 2 décembre 2015, jettent la suspicion sur les musulmans du monde entier. En témoigne cette annonce fracassante de Donald Trump, candidat à l’investiture présidentielle des États-Unis en 2016: il souhaite fermer l’Amérique aux musulmans. Libération souligne que cette annonce est vivement critiquée, à gauche comme à droite: "Irresponsable", "scandaleux", "raciste", "insensé": "la proposition de Trump, qui violerait à coup sûr la Constitution américaine, a suscité une pluie de condamnations à droite comme à gauche. La Maison Blanche a estimé que Trump s’était "disqualifié" pour la présidence des États-Unis". Pour Le Figaro, "Les propos de Donald Trump sont probablement une réponse au discours à la nation prononcé dimanche soir par le président Barack Obama depuis le bureau ovale". "L'EI ne parle pas au nom de l'islam, ce sont des voyous, des tueurs", avait-il martelé, appelant à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu'à "les repousser à travers la suspicion ou la haine".
En France, Mediapart chante les louanges d’une série documentaire diffusée sur Arte les 8, 9 et 10 décembre, consacrée au Coran et présentée comme "une belle pierre dans le jardin des fanatismes...".
Par ailleurs, en cette journée mondiale du climat, The Conversation se penche sur "La COP21, côté business" et prédit que "Le statu quo sera donc de mise, en dépit de tous les engagements et les sommets sur le climat", du fait des pressions exercées par les organisations professionnelles sur les législateurs, ainsi que de la mainmise de puissants groupes industriels sur la COP21, qu’ils sponsorisent: "On retrouve parmi ces généreux sponsors quelques-uns des plus gros émetteurs de CO2 au monde: EDF, Engie (responsable de près de la moitié des émissions françaises annuelles), Air France (qui s’est opposée à une réduction des émissions dans l’aviation) et BNP Paribas (l’une des dix premières banques mondiales en termes de financement du charbon entre 2005 et 2013). BMW, Coca-Cola et BT en font également partie".
Deux jours avant la fin du sommet, un projet allégé est présenté par Laurent Fabius, président de la COP21. Il doit être traduit dans les différentes langues des négociateurs afin d’être soumis une dernière fois aux ministres des 150 pays représentés censés signer le document final vendredi. Mais ce projet inabouti ne règle pas les contentieux. RFI explique: "Ce qui reste encore à trancher, ce sont les questions qui fâchent: le financement, les objectifs climatiques à long terme - faut-il limiter le réchauffement à 1,5 ou à 2 degrés? - et la différenciation, c'est-à-dire que l’effort en faveur du climat doit être réalisé en fonction du pouvoir économique de chaque pays. La bonne nouvelle, c’est que les négociations ont avancé sur d’autres thèmes comme par exemple l’adaptation aux changements climatiques". France 24 ajoute: "l’ambiance n'est pas au beau fixe dans les couloirs de la Conférence parisienne sur le climat. "Les négociations avancent vraiment lentement", est une phrase entendue plus d'une fois dans la bouche de représentants de la société civile. Sur un certain nombre de points, les 29 pages de ce texte final sont loin de satisfaire les attentes, notamment des pays en voie de développement".
Du côté de l’international, rien ne va plus entre la Turquie et la Russie. Les deux pays sont à couteaux tirés depuis plusieurs semaines, suite à l’abattage par la Turquie d’un avion russe ayant selon elle violé son espace aérien. Aujourd’hui u[la Turquie accuse la Russie de tentative de "nettoyage ethnique" en Syrie]u, annonce France 24.
Le Monde quant à lui souligne l’élection d’Angela Merkel comme "personnalité de l’année 2015" du Time et n’omet pas de préciser que "Étonnamment, le chef de l’EI, Abou Bakr Al-Baghdadi, faisait également partie des nominés, arrivant en 2e position, mais "2015 a été une année au cours de laquelle il a perdu du terrain", a estimé Nancy Gibbs, qui tient à rappeler qu’Adolf Hitler avait été nommé personnalité de l’année".