A commencer par Adam qui signe l’éditorial avec humilité et mots choisis (ou chauds moisis tant on sent la mélancolie et le sombre nuage de l’isolement de l’écrivain qui…)
Bref, tour d’horizon du contenu de ces deux premiers numéros :
Wilum Hopfrog Pugmire, écrivain qui baigne dans le Lovecraft depuis belle lurette, sorte de Boy George de la littérarute d’épouvante (il se surnomme lui-même « the Queen of Eldritch Horror ») ouvre ces pages avec une prose lancinante teintée d’un gothique romantique trompeur (enfin, dans la VF, parce que mon niveau d’anglais ne me permet pas d’apprécier la VO à sa juste valeur). C’est beau. Adam, fébrile, nous livre « La Marque », nouvelle reprenant le thème du monstre dans le placard mais instillant la tension par des sensations – une tension psychologique presque palpable.
Adam remet le couvert avec un poème de son cru, « En attendant », qui s’inscrit bien dans le cercle du maître de Providence ; quand à Wilum, il clôt ce numéro avec la première partie d' »Un abîme de nuit inconnu » qui nous porte dans des contrées entre rêve et cauchemar, un flou propre à laisser l’imagination ouvrir les portes closes…
Bref, Nightgaunt est un ouvrage hautement recommandable !