Préférant abandonner pour l’instant les surprises de la « Boite à idées COP 21 » je vous propose , chers amis lecteurs , d’aller faire un tour rapide de quelques labos ou chantiers d’expérimentation
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1 /CERN/LHC
Le 29 novembre j’ai proposé un article intitulé « LE POUVOIR DE L IMAGINAIRE N° 440 ou j’ai commencé a vous parler des expériences de collisions d’ ions très lourds de type plomb sur l’expérimentation ATLAS
Je crois avais laissé exhaler un certain souci sur la difficulté de restauration des trajectoires nées de ces chocs et par suite sur la « reconstruction » des particules secondaires puis primaires qui en naissent ……
Vous comprendrez donc par conséquent que je sois très intéressé par le dépouillement . Je vous propose donc de lire ce que les expérimentateurs nous en disent …. (copier-coller partiel ) : « « Les bosons de Higgs sont un nouvel outil fantastique pour mettre à l'épreuve le Modèle standard de la physique des particules et pour étudier , par lequel les particules élémentaires acquièrent leur masse, a déclaré Rolf Heuer, directeur général du CERN. Combiner les résultats de grandes expériences présente un grand intérêt pour obtenir la précision nécessaire à la prochaine avancée qui sera faite dans notre discipline. En effet, il aurait fallu au moins deux années supplémentaires pour parvenir au même résultat, mais avec une seule expérience. »
Il existe différents moyens de produire un boson de Higgs, et différentes manières pour un boson de Higgs de se désintégrer en d'autres particules. Par exemple, d’après le Modèle standard, la théorie qui décrit le mieux les forces et les particules, lorsqu’un boson de Higgs est produit, il devrait, dans environ 58 % des cas, se désintégrer immédiatement en un pion ,à savoir un quark b ( bottom) avec son antiquark b. En combinant leurs résultats, ATLAS et CMS ont déterminé avec une précision inédite les taux des désintégrations les plus courantes.
Ces mesures de précision des taux de désintégration sont cruciales, dans la mesure où elles sont directement liées à la force de l’interaction de la particule de Higgs avec d’autres particules élémentaires, ainsi qu’à leur masse. Ainsi, pour déterminer la nature du boson découvert, il est essentiel d’en étudier les désintégrations. Tout écart observé dans les taux mesurés par rapport à ceux prédits par le Modèle standard remettrait en question le mécanisme de Brout-Englert-Higgs, et pourrait ouvrir la voie à une nouvelle physique au-delà du Modèle standard. »
Supposant que mes lecteurs , se basant sur mes plaintes et mes récriminations , se soient posé des questions sur la précision des manips , j’entreprends de m’expliquer un peu plus en détail ….Tout comme le plombier peut se plaindre de ses outils et de sa maladresse , un physicien a le droit de gémir avant de mieux s’expliquer !
Tout d’abord il est essentiel de rappeler que les particules produites dans les processus de physique recherchés se désintègrent majoritairement près du point de collision des faisceaux et sans arriver puis traverser les détecteurs …C ‘est pourquoi fautes de grives on se rattrape en mangeant des merles ! Leur masse est reconstruite à partir des caractéristiques cinématiques de leurs particules filles ; elles apparaissent donc généralement comme une résonance superposée à un bruit de fond continu, dû à l’existence d’autres processus de physique ou à de fausses identifications par les détecteurs. Je ne vous parle pas de la suite des dépouillements beaucoup plus théorique et statistique car elle n’intéresse vraiment que les physiciens professionnels …..
Mais ma photo va vous montrer quel parcours doit faire le merle qui arrive à s’extirper et ce qui permet de le détecter dans ces appareils à couches multiples en pelure d’oignon !
Au jour d’aujourd’hui je n’ai que le droit de rester aussi prudent que Rolf Heuer ! Je le cite : «« Il est bien trop tôt pour espérer une découverte, et nous devrons être patients. Les expériences LHC ont néanmoins déjà enregistré cent fois plus de données pour les conférences de l’été de cette année (2015)qu’elles ne l’avaient fait à la même période en 2010, après le démarrage du LHC à 7 TeV. Nous avons ce sentiment fantastique d’être des pionniers, car les physiciens se penchent sur des données entièrement nouvelles, à une énergie inexplorée. »
Mais moi je conclue : il n y a rien de nouveau sur une théorie de supersymetrie possible ; elle ne semble pas exister sous sa forme la plus simple……ET TOUT CE QU ON TROUVE CONFIRME LE MODELE STANDARD DES PARTICULES !!!
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A suivre