Que valent ces foisonnantes postures de résistance, qui en prennent la sémantique, l’apparence, pour en revendiquer l’aura ? Que vaut la moraline qui s’auto-définit en courage sacrificiel, alors qu’elle est l’expression de la pensée majoritaire ?
Il faut avoir osé la plus petite tentative de désobéissance pour comprendre à quel point résister, c’est s’opposer. C’est devoir s’isoler du flux dominant. C’est se mettre en porte-à-faux systémique, en danger de bannissement, sinon de mort. C’est avoir à refuser de tendre l’oreille aux sirènes des évidences les plus tentatrices.
La plus infime résistance peut être plus difficile que la plus grande action socialement acceptable.
Je ne suis sûre que d’une chose, c’est qu’il faut se garder de dévoyer les termes et tirer parti de leur confusion. Et la bonne conscience acquise à bon compte, n’est sans doute pas plus de la résistance, que l’achat d’indulgences n’a jamais ouvert les portes d’un quelconque paradis.
source klimkin sur Pixabay
• Facebook • Twitter • LinkedIn • Google Plus • Viadeo FR • Print • Email Tags: désobéissance, résistance, résister, sociologieSource de l'article Résistance ? : 2RO, blog-notes de Corinne Dangas.