Xavier Bertrand (LR) et Marine Le Pen (FN) sont les derniers candidats en lice en Nord-Pas-de-Calais-Picardie depuis le retrait du socialiste Pierre de Saintignon I Photo ©Cécile de Sèze / RTL
Xavier Bertrand a refusé le soutien de tout leader de son parti pour l’entre-deux tours des Régionales. Nicolas Sarkozy, de son côté, a déclaré que voter Front National n'était pas "immoral". Le député LR de l’Aisne a ajouté sur Europe1 : "Nicolas Sarkozy a un devoir, de dire dans la même phrase que les dirigeants du FN, que Mme Le Pen, elle, a un comportement immoral. Il doit dire qu'il n'y a rien de morale républicaine dans l'attitude de quelqu'un qui ment aux gens, qui va les plonger dans davantage de malheurs, qui passe son temps à dresser les gens les uns contre les autres. Et en attendant, ils vont recommencer dimanche soir ou lundi leur fameux cinéma, ils vont dire qu'ils ont compris les gens, mais ils n'auront rien compris, ils sont à des kilomètres et des kilomètres et ils vont dire que tout va changer. Aujourd'hui, cette campagne dépasse ma personne. Je passe mon temps à commenter les déclarations des uns et des autres de mon parti. Mais qu'ils se taisent! Ils n'ont que quelques jours encore à patienter alors je leur dis une chose. 'Si on peut pas vous enfermer, taisez-vous!' Aujourd'hui, cette campagne dépasse l’homme politique, dépasse son sort pour les six ans qui viennent, pour l’idée que les français se font de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
La gauche "ne fait pas semblant de s'engager" - La gauche, qui se retire pour le second tour, continue de faire campagne. "Une chose est certaine, c'est que nombre de dirigeants, Pierre de Saintignon notamment, Martine Aubry, ne font pas semblant de s'engager. Mes opposants resteront mes opposants. Leur identité de gauche, ils la garderont. Mais je sais aussi qu'ils seront certainement exigeants, vigilants. En ce qui me concerne, je le dis aussi, je reste un gaulliste avec un enracinement, diront certains, d'un homme de droite, c'est vrai, je l'assume. Je ne changerai pas." a clamé Xavier Bertrand.Tir groupé des dirigeants de gauche - "Nous avons appelé les militants pour qu'ils fassent campagne et nous voterons Xavier Bertrand", déclare Martine Aubry dans une interview dans le journal La Voix du Nord. Le ministre de la Ville et de la Jeunesse Patrick Kanner, également conseiller départemental du Nord, a pour sa part affirmé sur France Bleu Nord : "même si je mesure la difficulté pour les électeurs socialistes, il faut tout faire pour éviter que Marine Le Pen prenne la tête de la région et j'appelle en conséquence clairement à voter pour Xavier Bertrand". La veille au soir, Pierre de Saintignon avait exhorté la gauche à se "réunir derrière" Xavier Bertrand, affirmant : "Dimanche, je n'aurai pas la main qui tremble". "Que se serait-il passé si nous avions maintenu notre liste? Nous aurions eu 15 ou 16 élus qui n'auraient servi à rien ou presque" estime la maire de Lille. Nous sommes capables de défendre la région en dehors de ça !" Selon elle, battre Marine Le Pen dimanche 13 décembre sera "difficile" mais "il faut tout faire pour. Je ne regretterai jamais cette décision de retrait, c'est une question de valeurs". Martine Aubry précise que Pierre de Saintignon a pris la décision de se retirer "dès que nous avons eu les premiers résultats, à partir de 19h". "C'est lui", Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS "qui a annoncé la décision à 22h. Nous étions pleinement d'accord". Elle critique néanmoins l'attitude du candidat des Républicains. "On attendait de Xavier Bertrand qu'il prenne de la hauteur face au danger FN. On attendait un discours sur le fond, autour de l'esprit républicain. Cependant, cela n'a pas été le cas. Il n'a même pas eu la courtoisie d'appeler Pierre, contrairement à Christian Estrosi avec Christophe Castaner (PS) en PACA. Tant pis, nous serons républicains pour deux". FG