Par Sarah J Cohen - 07/12/2015 | 1:58
Le président du directoire Matthias Müller et le président du conseil de surveillance Dieter Pötsch, entre autres responsables de Volkswagen, ont rencontré dimanche les responsables de la QIA (Qatar Investment Authority), le fonds d'investissement émirati qui détient 17% du capital de Volkswagen, pour faire le point des investigations sur le scandale des tests d'émissions, sur la nouvelle structure de l'entreprise et sur son activité à venir. Selon le journal allemand, qui a cité samedi sans les nommer, deux sources au fait du dossier, le QIA a profité de cette réunion pour réclamer un amoindrissement du rôle du comité d'entreprise.
Le groupe allemand a réagi le même dimanche de la réunion en démentant les allégations du Bild am Donnerstag. Un porte-parole du groupe a déclaré que les discussions de Matthias Müller avec le Qatar " s'inscrivent dans la communication de la nouvelle direction de Volkswagen avec un associé important " et que la " co-détermination (prise de décision commune par l'entreprise et ses délégués du personnel) et le rôle du comité d'entreprise ne figuraient pas à l'ordre des discussions ". Le QIA, pour sa part, s'est refusé à tout commentaire, de même que le comité d'entreprise.
Le groupe allemand se trouve actuellement dans une tourmente sans précédent. Le scandale des tests d'émissions truqués a sapé la capitalisation boursière de Volkswagen. Et le groupe allemand se retrouve contraint à réaliser des économies pour combler le trou, qui devrait atteindre les 40 milliards d'euros, provoqué par le manque à gagner résultant. Ces mesures d'économies devraient même atteindre le conseil de surveillance qui a été épargné par le passé par les mesures d'économie.