The Goldbergs // Saison 3. Episode 5. Boy Barry.
Parfois, il ne faut qu’une bonne référence (ici Tom Selleck et Magnum P.I.) et quelques moments particulièrement drôles pour faire un très bon épisode de The Goldbergs. Sauf qu’au delà de tout ça, la série délivre aussi un épisode touchant à sa façon, comme une sorte d’ode au pouvoir de l’amitié. Car c’est une série qui a beau parler de la moustache, c’est loin d’être le sujet le plus important de cet épisode. La série parle surtout de l’amitié entre les personnages et j’ai trouvé ça particulièrement intéressant, d’autant plus que la référence fonctionne en grande partie grâce aux personnages qui sont tous entre humour et émotion. La relation entre Murray et Bill Lewis a évolué au fil des épisodes et des apparitions de David Kouchner sauf que c’est toujours une excellente chose. Leur relation s’est transformée en une vraie bromance avec laquelle on a envie de vivre des choses dans cette série. Car cette relation fonctionne comme l’une des meilleures relations amicales de toute la série. Il y a une vraie alchimie et la série est même capable de nous faire rire au travers de cette relation et de l’ambition qu’il y a derrière (celle de prendre conscience que l’amitié est parfois quelque chose dont on ne peut pas se passer). Bev va devoir donc se faire à l’idée que son mari soit ami avec Bill. Elle est jalouse mais elle ne peut rien changer.
Elle n’est pas la plus grande fan qu’il soit de Bill. Bien que je ne comprenne pas vraiment pourquoi Bev n’apprécie pas du tout Bill, la série tente de justifier le tout de façon assez intelligente malgré tout. En tout cas, elle a tenté dans un premier temps d’être amie avec Bill. Elle comprend alors que ce qu’il manque à Bill dans sa vie c’est d’une femme qui puisse lui dire quand les choses qu’il fait sont stupides et mauvaises. C’est quelque chose de mignon dans un sens, un élément de comédie romantique que The Goldbergs tente de transporter dans une toute nouvelle dimension. Quand Murray, Bev et Bill s’assoient tous pour un tête-à-tête à trois, les choses vont très rapidement se développer et l’alchimie entre les acteurs se ressent au travers des personnages. En parallèle, nous avons la fille de Bill qui a elle aussi un peu de mal à gérer sa propre relation et sa propre amitié, avec Lainey qui a du mal à comprendre les relations. Relationnellement parlant, The Goldbergs est une série brillante. Faire un épisode sur les relations est une excellente idée, d’autant plus que le résultat est juste brillant. Je crois bien que cet épisode, dans le fond, est l’un des plus beaux que The Goldbergs nous ait offert depuis un sacré bout de temps.
La série coince ses personnages dans un épisode qui se veut être un vrai ode à l’amour que deux êtres peuvent avoir mais pas l’amour d’une relation amoureuse, l’amour d’une relation amicale. C’est compliqué mais le résultat est parfaitement composé. Les dialogues, les rires, les personnages, tout est en symbiose. La fin est là aussi l’un des plus beaux moments que The Goldbergs. J’ai même lâché une petite larme sans m’en rendre compte. La scène sous la pluie était parfaite, d’autant plus que la série utilise ça comme un ressort comique (alors qu’au premier abord, ce n’était pas forcément fait pour être comique au départ, mais force de répétition c’est parfait). Finalement, The Goldbergs est une série intelligente, drôle et touchante. Elle sait utiliser ses personnages de façon soignée, faire des références là aussi bien choisies aux phénomènes des années 80 (ici Magnum). Je me demande bien quel sera le prochain phénomène que la série va utiliser mais j’ai déjà hâte de le découvrir. La musique est aussi très importante dans cet épisode. Si je ne sais pas du tout à quoi m’attendre encore pour les prochains épisodes, je pense que j’ai eu tout ce que je pouvais attendre de la part de la série ici. Cet épisode est une très belle synthèse.
Note : 10/10. En bref, parfait.