Naturalisme

Publié le 07 décembre 2015 par Aelezig

Le mouvement naturaliste est depuis peu distingué du réalisme et de divers courants de la peinture au XIXe siècle.

Si le réalisme, en peinture comme en littérature, a pour but la réalité objective, plus-tard, les naturalistes veulent « reproduire la nature telle qu'elle l'est ».

Les peintres naturalistes choisissent de mettre en scène des paysans, des ouvriers et des pauvres et aussi la classe moyenne, en ville et à la campagne, au travail, au repos, en société, dans leurs pratiques religieuses : ils ont des choix plus ciblés sur les faits de société que Courbet, qui leur sert néanmoins de référence. Les formats sont bien plus monumentaux que ceux des peintres réalistes du milieu du XIXe siècle, Courbet, Millet… Ils renouent avec la formule de Caravage où le premier-plan est quasiment à l'échelle un sur un. Les détails sont toujours dépeints de manière à mettre l'accent sur des parties significatives : des visages épuisés ou réjouis, des mains déformées par le travail ou fines et lisses, des objets du quotidien marqués par l'usage… Les couleurs sont parfois claires, souvent brossées, les toiles gardant un aspect inachevé : des souvenirs de la peinture impressionniste.

Henri Biva

Ils utilisent le savoir-faire appris dans les écoles des Beaux-Arts : c'est le cas pour Thomas Eakins, mais aussi pour Jules-Bastien Lepage, formé par Alexandre Cabanel ; Leon Charles Canniccioni, Jules-Alexis Muenier et Pacal Dagnan-Bouveret, formés par Jean-Léon Gérôme, lui-même fort intéressé par l'usage de la photographie comme document pour les peintres dès 1860. Tous feront plus ou moins usage de la photographie, certains feront leurs propres clichés dans ce but, surtout après 1888, moment de l'apparition de l'appareil Kodak portable à la main. L'épreuve photographique est alors agrandie scrupuleusement, souvent par la méthode de la mise au carreau, mais la composition nécessite souvent de sélectionner (éliminer certains détails), hiérarchiser (certaines parties sont simplement esquissées tandis que d'autres sont précisément détaillées) et le montage de plusieurs parties prises dans plusieurs photographies est souvent la solution la plus pratique. On fait alors appel successivement aux modèles, aux lieux, aux animaux, aux accessoires pour des prises de vues nombreuses en vue d'un seul tableau.

D'après Wikipédia