Chronique d’Eole
:star: L’étrange bibliothèque, Haruki Murakami
Nombre de pages : 62
Éditeur : Belfond
Date de sortie : 4 novembre 2015
Collection : /
Langue : Français
ISBN-10: 2714459552
ISBN-13: 978-2714459558
Prix Éditeur : 17€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Je m’assis sur le lit, m’enfouis le visage dans les mains. Pourquoi devais-je subir une telle épreuve ? Alors que j’étais simplement venu à la bibliothèque emprunter des livres ! » Dites-moi, M. l’homme-mouton, fis-je. Pour quelle raison le vieil homme veut-il m’aspirer le cerveau ? – Eh bien, lorsque le cerveau est bourré de savoir, il est particulièrement délicieux. Nutritif et consistant. Bien crémeux, riche en pulpe. »
Mon Avis :
C’est la première fois que je teste un Murakami, et j’en ressors perturbée.
Perturbée pourquoi ? Perturbée parce que cette nouvelle très courte me trotte encore dans la tête, avec pleins de questions, même une semaine après avoir fini de la lire. Elle me trotte dans la tête car je ne suis pas sûre de l’avoir comprise, car l’atmosphère était étrange, car la fin m’a laissée avec un goût d’inachevé et en même temps l’impression d’un retour au début de l’histoire, comme si la fin avait effacé tout ce qu’il s’était passé dans le livre.
L’histoire est très bien décrite dans le résumé, un jeune garçon entre dans la librairie pour emprunter un livre et se retrouve prisonnier d’un vieil homme qui veut lui manger le cerveau une fois qu’il aura lu des livres, et gardé par un homme mouton. En soi, c’est assez flippant, surtout pour moi qui veux être bibliothécaire. L’atmosphère, très sombre, est bien rendue par les dessins qui ont tous des tons gris, noir ; mis à part un dessin à la fin, qui est coloré et qui du coup prend une toute autre symbolique. Je dirais même que l’atmosphère est limite glauque. J’ai d’ailleurs frissonné à plusieurs reprises.
J’ai beaucoup aimé les symboliques de l’histoire, la petite fille qui semble être un rêve, l’homme mouton qui ne sait pas se rebeller, et surtout la question de se repaître du savoir, une question qui me tourne dans la tête depuis ma lecture. J’ai aimé l’avancement de l’histoire, on ne sait pas vraiment si c’est réel ou pas, l’histoire que vit le garçon mais également l’histoire qu’il dit rêver. J’ai beaucoup aimé la fin, très ouverte, elle fait se poser beaucoup de questions mais pour autant elle clôt bien la nouvelle je trouve.
Au niveau des personnages, j’ai trouvé le narrateur très passif dans ses actions et sa façon de voir les choses, c’est vraiment « Oh non, je suis enfermé par un fou, je ne pourrais jamais sortir de là, bon ben je vais faire ce qu’on me demande ». Alors que bon, il n’est surveillé que par un vieux monsieur et un homme-mouton peureux…il y a pire quand même. Cela dit, je l’ai trouvé intéressant car ça permet d’aborder le sujet de la peur qui paralyse au-delà de la raison.
En fait, la nouvelle entière semble avoir différents niveaux de lecture, et c’est vraiment ce qui m’a fait apprécier cette lecture malgré son côté glauque. On peut s’y poser des questions philosophiques, réfléchir sur certains points, remettre en question tout ce qui est raconté depuis le début. Clairement, ce texte m’aura fait une belle entrée dans l’univers de Murakami et j’ai envie de tenter l’expérience avec un roman plus long et un univers plus développé. A voir donc.
Acheter cette nouvelle sur Amazon
Chronique d’Eole
:star: L’étrange bibliothèque, Haruki Murakami
Nombre de pages : 62
Éditeur : Belfond
Date de sortie : 4 novembre 2015
Collection : /
Langue : Français
ISBN-10: 2714459552
ISBN-13: 978-2714459558
Prix Éditeur : 17€
Disponible sur Liseuse : OuiSon résumé :
Je m’assis sur le lit, m’enfouis le visage dans les mains. Pourquoi devais-je subir une telle épreuve ? Alors que j’étais simplement venu à la bibliothèque emprunter des livres ! » Dites-moi, M. l’homme-mouton, fis-je. Pour quelle raison le vieil homme veut-il m’aspirer le cerveau ? – Eh bien, lorsque le cerveau est bourré de savoir, il est particulièrement délicieux. Nutritif et consistant. Bien crémeux, riche en pulpe. »
Mon Avis :
C’est la première fois que je teste un Murakami, et j’en ressors perturbée.
Perturbée pourquoi ? Perturbée parce que cette nouvelle très courte me trotte encore dans la tête, avec pleins de questions, même une semaine après avoir fini de la lire. Elle me trotte dans la tête car je ne suis pas sûre de l’avoir comprise, car l’atmosphère était étrange, car la fin m’a laissée avec un goût d’inachevé et en même temps l’impression d’un retour au début de l’histoire, comme si la fin avait effacé tout ce qu’il s’était passé dans le livre.
L’histoire est très bien décrite dans le résumé, un jeune garçon entre dans la librairie pour emprunter un livre et se retrouve prisonnier d’un vieil homme qui veut lui manger le cerveau une fois qu’il aura lu des livres, et gardé par un homme mouton. En soi, c’est assez flippant, surtout pour moi qui veux être bibliothécaire. L’atmosphère, très sombre, est bien rendue par les dessins qui ont tous des tons gris, noir ; mis à part un dessin à la fin, qui est coloré et qui du coup prend une toute autre symbolique. Je dirais même que l’atmosphère est limite glauque. J’ai d’ailleurs frissonné à plusieurs reprises.
J’ai beaucoup aimé les symboliques de l’histoire, la petite fille qui semble être un rêve, l’homme mouton qui ne sait pas se rebeller, et surtout la question de se repaître du savoir, une question qui me tourne dans la tête depuis ma lecture. J’ai aimé l’avancement de l’histoire, on ne sait pas vraiment si c’est réel ou pas, l’histoire que vit le garçon mais également l’histoire qu’il dit rêver. J’ai beaucoup aimé la fin, très ouverte, elle fait se poser beaucoup de questions mais pour autant elle clôt bien la nouvelle je trouve.
Au niveau des personnages, j’ai trouvé le narrateur très passif dans ses actions et sa façon de voir les choses, c’est vraiment « Oh non, je suis enfermé par un fou, je ne pourrais jamais sortir de là, bon ben je vais faire ce qu’on me demande ». Alors que bon, il n’est surveillé que par un vieux monsieur et un homme-mouton peureux…il y a pire quand même. Cela dit, je l’ai trouvé intéressant car ça permet d’aborder le sujet de la peur qui paralyse au-delà de la raison.
En fait, la nouvelle entière semble avoir différents niveaux de lecture, et c’est vraiment ce qui m’a fait apprécier cette lecture malgré son côté glauque. On peut s’y poser des questions philosophiques, réfléchir sur certains points, remettre en question tout ce qui est raconté depuis le début. Clairement, ce texte m’aura fait une belle entrée dans l’univers de Murakami et j’ai envie de tenter l’expérience avec un roman plus long et un univers plus développé. A voir donc.