A voté… mais !

Publié le 06 décembre 2015 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

A voté, mais sans joie : L'heure n'est pas vraiment à la fête, même si la démocratie et ses manifestations devraient toujoursêtre une fête. Etat d'urgence, avec - on le constate de plus en plus - de bien curieux dérapages. Avons-nous vraiment besoin d'arrêter le premier barbu venu à l'heure du laitier ? Et devons-nous systématiquement suspecter son épicier Mohammed ou sa voisine Salima ? Drôle d'ambiance.

A voté, mais sans plaisir : Pourquoi vote-t-on ? Pour des régions qui sont n'importe quoi , comme si regrouper pomme, poire et scoubidou , allait faire des régions puissantes, bases de notre renaissance économique. Personne n'y croit ; Mettre ensemble Villeneuve-les-Avignons avec Toulouse, l'Alsace avec Reims, qu'est-ce qui leur a pris ? L'exemple même de décisions technocratiques qui nous insupportent de plus en plus. .

A voté, mais avec dans la bouche un sale goût. Drôle de débat politique, en effet, indigent, avec des têtes d'affiche qui ne nous font pas bander ; Franchement, nous avons l'impression d'avoir à choisir entre la peste et le choléra. Et en plus, quand on pense que la question est de savoir si les Le Pen fille et nièce obtiendront 30 , 40 % des voix...Le Général ( De Gaulle, of course !) doit se retourner dans sa tombe : Les français sont des veaux... aurait-il dit. Espérons que ce n'était pas prémonitoire, juste un moment d'exaspération.

A voté, parce que malgré tout, la démocratie s'use si l'on ne s'en sert pas. Et puis, c'est quand même l'un des principaux biens que nous ont légué celles et ceux qui nous ont précédé et qui se sont battus pour avoir ce droit là, même s'il n'est pas parfait : Choisir nos dirigeants. Et les renvoyer chez eux, s'ils ne font pas l'affaire au bout de cinq ans. Cela reste un luxe à l'échelle mondiale.

A voté, parce que c'est quand même bien le minimum que nous devons aux victimes des attentats. Parce que les terroristes n'auront ainsi pas le dernier mot.

A voté, parce qu'il ne faut pas, surtout pas, que Dimanche prochain, et encore plus en 2017, nous soyons la risée du monde, la honte de l'Europe, une France recroquevillée sur elle-même. Ce n'est pas en recontruisant d'hypothétiques Lignes Maginot que nous entrerons dans la modernité , dans le XXI ème siècle.

Nous vivons une e-poque formidable.