C'était il y a longtemps. Une émission à la radio. Un ornithologue parlait de son travail. La bande-son derrière lui faisait entendre des chants d'oiseaux. Et il y a eu un oiseau migrateur, je ne sais plus lequel. Et l'ornithologue a dit : "C'est un oiseau qui raconte son voyage".
La phrase, je l'ai retenue et je la reprends parfois au début d'un cycle d'ateliers d'écriture. Je vous la propose aujourd'hui et vous invite à la compléter de la façon suivante : après le premier mot ("C'est"), ajoutez un mot ; après le deuxième mot ("un"), ajoutez deux mots ; après le troisième mot ("oiseau"), ajoutez trois mots ; après le quatrième mot ("qui"), ajoutez quatre mots ; après le cinquième mot ("raconte"), ajoutez cinq mots ; après le sixième mot ("son"), ajoutez six mots ; après le septième mot ("voyage"), ajoutez sept mots.
Un exemple :
C'est ça :
un tout petit
oiseau posé entre nous,
qui bat fébrilement des ailes —
raconte un ornithologue en écoutant le
son des enregistrements qu'il a rapportés d'un
voyage — s'apprête à effectuer son premier vol solitaire.
L'exemple vous donne certaines indications : l'apostrophe (ou le trait d'union) réunit deux mots pour n'en faire qu'un (exemples dans le texte ci-dessus : "c'est" - "qu'il" - "d'un" - "s'apprête"). Vous pouvez introduire des ponctuations comme vous l'entendez. Un mot peut être détourné de son sens premier (par exemple, "son").
C'est à vous main tenant. Augmentez la phrase de l'ornithologue et postez votre texte dans les commentaires ci-dessous. Merci.