TITRE : Forever Young
AUTEUR : Charlotte ORCIVAL
EDITIONS : auto-éditions
Résumé
C’est une histoire d’avant. D’avant les sms, les emails, les statuts Facebook. D’avant les iPods, les cd. D’avant la chute des tours du 11 septembre et celle du mur de Berlin. De la pop anglaise explosait dans les écouteurs de mon premier walkman tandis que les radios FM diffusaient une perpétuelle soupe musicale qui nous racontait que nous aurions une jeunesse éternelle. Et moi, et moi, du haut de mes 13 ans tout frais, je n’imaginais même pas qu’elle ne pourrait pas l’être. Bien sûr, j’écrivais dans mon journal que ma vie était pourrie mais j’éclatais de rire dans la seconde suivante.
Ceci est l’histoire d’une année de survie. L’histoire d’une première histoire avec l’amour.
Mon avis
Je remercie l’auteur, Charlotte Orcival, de m’avoir contacté et proposé de lire son ouvrage. Le résumé m’avait intrigué ainsi que la couverture, et je ne regrette absolument pas d’avoir accepté ce service presse !
Le récit met en scène Anna, 13 ans et 5 mois, qui s’installe avec sa famille en Bretagne dans les années 80. Nouvelle région (très loin de Paris), nouvelle école, nouveaux amis… et nouvelle vie ! Ce livre a été écrit sous forme de journal intime et va relater une année entière de la jeune fille qui va vivre de nouvelles expériences en rapport avec son âge, c'est-à-dire l’amour ! L’auteur a eu l’originalité d’intégrer au début de chaque chapitre quelques paroles de chansons phare de l’époque et dont Anna est fan !
On va découvrir des personnages qui vont devenir un cercle d’amis phares pour la jeune fille : Laure, Erwan, Katia, Cyril et le beau et mystérieux Julien. C’est au travers des yeux de la jolie ado que l’adulte que je suis retombera dans cette période assez difficile : les méandres du premier amour, les études, les difficultés de l’amitié et les hormones en ébullition. L’auteur a su trouver le juste milieu dans sa plume : Anna parle comme une ado, écrit comme une ado mais on a l’auteur adulte qui semble observer au dessus de son épaule pour la guider… comme si c’était son double du passé qu’elle tente de nous présenter (ce qui pourrait se confirmer à la toute fin du roman). Charlotte Orcival met en scène des situations souvent difficiles chez les ados : l’approche des premières relations sexuelles et ce qui en découle, l’alcool, le mensonge, la mort,… Notre héroïne m’a souvent fait sourire car, comme souvent chez les jeunes, elle est égocentrique et se soucie principalement d’elle. Heureusement que son entourage d’amis la remet parfois à sa place ! Tel est le rôle de véritables amis !
Les descriptions faites par l’auteur sont justes ! A un moment donné, je me suis retrouvée à Vallon Pont d’arc et je ne connais qu’un seul coiffeur (j’ai bien ri n’empêche)…
Bref, on retrouve tous les ingrédients pour un bon roman pour ado où ce dernier peut se retrouver ! J’y ai trouvé une belle leçon de morale et de vie qui devrait faire du bien aux jeunes d’aujourd’hui qui ont tendance à oublier les choses simples de la vie… Il est vrai qu’à cette époque, nous les jeunes, nous sortions, nous nous retrouvions n’importe où pour discuter et être ensemble tout simplement. Nous avions des problèmes certes. Aujourd’hui, ils sont souvent derrière un écran, ils manquent de contact et semblent bien plus fragiles ! A chaque époque, le phénomène de société est différent…
Forever Young est une bouffée d’oxygène et de fraicheur ! Il est rare que je pense à un livre après ma lecture en me demandant ce qu'il pourrait se passer si la fin avait été différente... et ce fut le cas pour Forever Young ! ça m'a travaillé et c'est génial de ressentir ça !
Extrait :
J’ai beaucoup menti à mes parents pour obtenir ce que je voulais. Ça ne m’a pas dérangée. Pour cette soirée, j’aurais été prête à tout. L’attention de Julien, son insistance, cela m’avait donné beaucoup trop d’espoir.
Pour mes parents, le scénario fut le suivant : Laure et ses parents organisaient une soirée de réveillon et m’invitaient à être avec eux et à passer la nuit là-bas. Ils proposaient cela aussi pour nous remercier du voyage à Paris de Laure. Dans l’ensemble, ça sonnait juste. Mais c’était mal connaître la situation des parents de Laure que de croire à cette histoire. Pour autant, ça a marché. Mon père a même ajouté que je ne pourrais pas y aller les mains vides. Il a sorti une bouteille de champagne de sa réserve et m’a dit de la prendre pour la leur offrir. J’étais sciée. J’allais faire la fête chez Erwan avec une bouteille de champ. C’était cadeaux bonus !