Symbolique la visite de Jean Marie Bockel ce mardi 10 juin 2008 à Oradour sur Glane (Haute- vienne). Le secrétaire d'état en charge de la défense et des anciens combattants était à
Oradour pour les commémorations du 64 ème anniversaire du massacre qui fut 642 victimes dont 246 femmes et 207 enfants.
Jean Marie Bockel est maire de mulhouse et donc alsacien. Nul besoin de rappeler que dans la Division allemande dass reich qui perpetra le massacre en 1944, il y avait des alsaciens, engagés pour
certains dans l'armée allemande, "les malgré nous". En 1953 ces "malgré nous" furent condamnés à des travaux forcés ou à de la prison mais dans une optique de reconciliation nationale furent
graciés, provoquant la colère des descendants des victimes.
Pendant 44 ans aucun représentant alsacien participa aux cérémonies, le premier a venir dans les ruines fut l'ancien maire de strasbourg, Roland Ries, en 1998. Lors de sa visite, Jean marie
Bockel a proné la reconciliation entre les limousins et les alsaciens, rappelant que son père avait été blessé durant la seconde guerre mondiale, comme resistant. Lors de ces commémorations, il
fut rappeler également que des alscaciens et des lorrains furent aussi des victimes de ce massacre. Ces familles étaient venus se réfugier à Oradour pour fuir la présence allemande. Ce mardi le
maire de Schiltigheim (alsace) et des descendants de victimes alsaciennes étaient présentes.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 10 juin à 14:16
Quelques impressions engendrées par la visite de ce lieu de mémoire et de recueillement.
La pierre chaude exhale sa mémoire réfractaire Le sol s’évapore en de pesants volutes Là l’air vibre encore sur le chaos tranquille Le regard s’incarcère en procession terrible
La ruine suinte les caresses de l’usure Les coups secs De l’acier sur la chair nue sur brûlant d’effroi Les murs imbriquent le bruit le vivant L’inerte s’anime en mirages muets de ces forges furieuses
Le silence s’étire en bouches bées qui crissent sous le pas L’ailleurs le réel qui s’étouffe en un court cliquetis Pas un souffle les feuilles crépitent à tue-tête Au vent de l’espoir qui s’étiole en rafales de plomb