La veille au soir, un "accord historique" entre la Turquie et l’UE selon Le courrier des Balkans, venait d’être signé. L’UE donnera 3 milliards d’euros à la Turquie pour qu’elle accueille les réfugiés syriens. En plus de cette somme, l’accord prévoit de "redynamiser les négociations en vue d'une adhésion de la Turquie à l'Union européenne" rapporte La Tribune, qui souligne néanmoins que "Ce sommet ne nous amènera pas à oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie sur les droits de l'homme ou la liberté de la presse, nous y reviendrons", a prévenu M. Juncker. Le Monde dénonce quant à lui un "accord minimal" et doute de la concrétisation de cette future adhésion: "Le sommet de dimanche n’a surtout pas dissipé le malentendu historique sur la finalité de ce processus d’adhésion, auquel plus personne ne semble vraiment croire. M. Davutoglu a certes célébré un jour "historique" qui "redynamise" ce processus. "Dans les années à venir, l’adhésion à l’UE ne sera plus un rêve mais une réalité", a-t-il même célébré. Mais "le processus d’adhésion est engagé depuis des années, il n’y a pas de raisons de l’accélérer ni de le ralentir", a immédiatement relativisé François Hollande. Pour les diplomates européens, cet excès d’optimisme turc était essentiellement à mettre sur le compte des difficultés actuelles du président turc Recep Tayyip Erdogan en politique étrangère. Ce dernier, très isolé sur le plan international, a besoin de montrer à son opinion qu’il a encore des alliés" explique Jean-Baptiste Chastand. Enfin, dans un entretien accordé à La Croix, le politologue au centre d’études de l’ethnicité et des migrations de l’université de Liège, François Gemenne, clame que "cet accord est un "marchandage sordide" qui ne règlera pas le problème".
Enfin quelques nouvelles réjouissantes en ce 1er décembre: "Double baisse des prix de gaz en décembre et janvier " annonce Le Figaro: "Les prix réglementés du gaz, qui concernent quelque 7 millions de foyers, vont baisser de 1,25% au 1er décembre, avant une nouvelle baisse - inférieure à 1% - au 1er janvier 2016". De plus, "ERDF lance son compteur électrique intelligent, Linky. Les premières poses ont débuté mardi 1er décembre 2015. Entre 2016 et fin 2021, 35 millions de compteurs vert anis seront installés chez les particuliers et dans les entreprises. Coût de l’opération: 5 milliards d’euros, soit 10.000 emplois à la clé annoncés et la création de nouveaux métiers. "Une opération logistique d’envergure qui vise à moderniser le suivi des données de consommation" nous apprend normandie-actu.fr. Enfin le Premier ministre annonce ce jour sur Europe 1 que la prime de Noël sera versée le 16 décembre. Cette prime concerne 2 millions de foyers et varie entre 150€ (personne célibataire) et 320€ (pour un couple avec deux enfants).
Par ailleurs, en cette journée mondiale de lutte contre le Sida, Paris-Match met en lumière le Truvada, un nouveau traitement préventif autorisé en France depuis une semaine. La revue américaine "New England Journal of Medicine" publie un rapport selon lequel ce traitement permettrait de réduire de 86% le risque de contamination. "Remboursé à 100% à partir de l'année prochaine, le Truvada est indiqué aux personnes séronégatives très exposées à la contamination. "Face au constat que, quoi que l'on fasse, certaines personnes n'utilisent pas le préservatif, pour diverses raisons, il fallait trouver un outil de prévention supplémentaire", a déclaré aujourd'hui Marisol Touraine, lors d'une visite d'un centre de dépistage parisien" précise l’hebdomadaire. La ministre lance une grande campagne de communication en faveur du dépistage à cette occasion. Rappelons que même si l’épidémie fait moins parler d’elle, 6.600 nouveaux cas ont été déclarés en France en 2014. Le fondateur de Facebook, le célèbre Mark Zuckerberg fait en ce 2 décembre une annonce aux allures très philanthropiques: dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, il proclame qu’à l’occasion de la naissance de sa fille Max, lui et son épouse lègueront 99% de leurs actions Facebook à la fondation qu’ils viennent de lancer, la Chan Zuckerberg Initiative. Une fondation destinée à "rassembler des gens du monde entier afin d'avancer et de promouvoir l'égalité pour les enfants de la prochaine génération". La joie de la paternité expliquerait cette soudaine générosité selon la Dépêche.fr. Mais Catherine Fournier sur Francetvinfo.fr décrypte un geste dont les motivations ne sont peut-être pas aussi nobles qu’elles en ont l’air. La journaliste explique, en s’appuyant sur des sites anglophones, que "Mark Zuckerberg est soupçonné de vouloir promouvoir ses propres valeurs, basées sur la marchandisation des interactions sociales". Le site Gawker n’hésite pas à écrire que "sa fondation n'est autre qu'une promotion des vertus du libre marché et du secteur privé, et un vote de non-confiance dans l’État.". Le site Buzzfeed (anglais) précise en outre que "la Chan Zuckerberg Initiative n'a pas les statuts d'une organisation de bienfaisance traditionnelle, mais est structurée comme une LLC (Limited Liability Company), une sorte d'entreprise flexible, qui n'est pas obligée de dépenser son argent dans des œuvres de charité (non lucratives)". On apprend également que ce don, aux orientations encore très floues, ne réduirait en aucun cas le patron de Facebook à l’indigence puisque "en dehors de ses actions, dont il lui restera au moins 1%, soit 450 millions de dollars (425 millions d'euros), et de la rémunération liée à ses actions, Mark Zuckerberg a d'autres sources de revenus puisqu'il investit notamment dans des fonds d'investissement privés". On peut se permettre d’être généreux quand on ne se fait aucun souci pour l’avenir de ses enfants.
La petite Max Zuckerberg n’a peut-être cependant pas un avenir radieux, car en ce troisième jour de la COP 21 les dégâts environnementaux se font massifs: "un énorme cimetière de baleines découvert au Chili" annonce Le Dauphiné Libéré. Au total, ce sont 337 baleines qui viennent d’être découvertes dans un fjord isolé des côtes de Patagonie. "C’était une vision apocalyptique. Je n’avais rien vu de semblable", a déclaré Vreni Häussermann, la directrice du centre scientifique Huinay, qui a participé à l’expédition des scientifiques ayant découvert ce charnier. Excès d’algues ou virus, les causes de cette catastrophe ne sont pas encore élucidées. "De nombreuses zones n'ayant pas encore été explorées par les chercheurs, ces derniers s'attendent à découvrir encore d'avantage de baleines mortes à l'avenir. Les causes de ce phénomène d'échouage massif seront prochainement expliquées en détail dans National Geographic" rapporte France-Soir.