Chers lecteurs, chères lectrices, je devine l’incrédulité qui vous envahi à l’instant où vous lisez ce titre. Au nom de quoi cet imbécile (moi) érige-t-il notre garde des sceaux au rang d’égérie de la cause féministe ? Elle, qui s’est opposée à un amendement renforçant l’égalité homme-femme. Elle, qui a poussé la vanité au niveau d’une caricature.
Pourtant, derrière ces maladresses de forme se cache une authentique bienfaitrice de la cause des femmes !
Françoise Giroud déclaré jadis que l’égalité homme-femme sera atteinte le jour où on nommera une femme incompétente à un poste important. Chères amies, réjouissez-vous, l’égalité est en marche ! Un garde des sceaux capable de déclarer que “6% à peine des prisons françaises souffraient de surpopulation” (63% en réalité) mérite de rejoindre le panthéon des tocards de la cinquième république aux côtés de Philippe Douste-Blazy : ministre des affaires étrangères, Jacques Toubon : ministre de la culture et bien d’autres… (Cette déclaration lui a valu une noix d’honneur de la part du canard enchaîné). On pourrait encore ajouter la réforme de la carte judiciaire, ses frais de représentation pharaoniques, sa nullité oratoire ou le départ de ses collaborateurs etc… mais il est inutile de l’accabler.
Qu’en est-il dans le monde des entreprises ? Me direz-vous. Le machisme traditionnel à souvent tenu les femmes à l’écart des postes de direction. Est-ce toujours le cas ? D’une façon générale, les PDG sont très majoritairement des hommes, dont les salaires sont inversement proportionnels à la probité. Pourtant, là aussi, l’égalité progresse : Patricia Russo, directrice générale d’Alcatel-Lucent vient d’obtenir la promesse d’un parachute doré de 6 millions d’euros pour des résultats qui suscitent l’admiration : 12 000 suppression d’emplois, 3.5 milliards d’euros de pertes l’année dernière et une action qui a perdu les deux tiers de sa valeur… Encore un petit effort et elle va atteindre les records de Jean-Marie Messier. Vive l’égalité !
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