Paris, par ces parcours qui gambadent à travers les rues historiques et jouent à cache cache avec les trop grands axes, peut vraiment devenir un beau terrain de marche!
La traversée de Paris numéro 2, de la Villette à Montsouris!
Publié le 03 décembre 2015 par Sylvainbazin
Aujourd'hui, je suis reparti à travers Paris, pour une deuxième longue balade dans les petites rues - et un peu les grandes aussi, mais pas trop- de la capitale. Cette traversée numéro 2 par le GR Pays débute dans un arrondissement que je commence à bien connaître: le 19e. Un an (un an d'amour en plus!) que je vis dans ces rues, lorsque je ne suis pas en voyage. Pas besoin, du coup, de prendre le métro- ce que j'aime le moins dans ma nouvelle vie parisienne- pour me rendre au départ de cette nouvelle randonnée. La porte de la Villette, et le parc du même nom, sont à deux pas. Ce sont maintenant des terrains connus pour moi, puisque j'y cours et j'y marche souvent. Un passage dans le parc, le canal de l'Ourcq, la grande halle. Et je retrouve la porte de Pantin et l'avenue Jean Jaurès. Là, le GR suit une petite rue entre les immeubles, presque bucolique. Le quartier a surtout été construit à la fin du XXe siècle, et ça se sent. La densité de population est forte. Les immeubles assez hauts. Mais de ce côté ci je peux quand même voir pas mal d'arbres, pas mal de verdure sur les balcons et les terrasses, l'urbanisation n'est pas si ratée que cela. Je rejoins un peu plus loin le parc des Buttes Chaumont, que je connais bien maintenant. Il est en travaux et je ne peux donc suivre tout à fait le parcours balisé, mais les lieux n'ont plus trop de secret pour moi. C'est un parc typique du XIXe siècle, qui se plaît à reconstituer, à toute petite échelle, un paysage naturel, une "micro-montagne", avec cascades et pont suspendu. Cela dit, on peut y trouver un vrai petit dénivelé et y admirer une belle vue sur Paris. En ressortant du parc, toujours en territoire bien connu, je grimpe quelques marches bien raides pour trouver la butte Bergeyre. Là aussi, j'aime bien courir. Quelques rues calmes, de belles maisons, des petits jardins, un petit coin presque tranquille planqué en plein Paris. Et une belle vue aussi. Me voici ensuite à Belleville. Le quartier est calme ce matin, un marché, des gens qui vaquent à leurs activités. Et puis au détour d'une rue, je tombe sur les deux restaurants mitraillés le 13. Quelques personnes s'y recueillent. Il y a des fleurs, des bougies encore. L'horreur peut donc bien s'initier dans un quotidien apparemment presque tranquille. Me voilà au bord du canal Saint-Martin, une nuée de mouette se dispute le pain qu'un homme leur lance. Le parcours passe à nouveau sur un autre lieu du drame du 13 novembre. C'est troublant. Mais je m'enfonce vite dans un dédale de petites rues près de la place de la République, avant d'aborder le Marais. Là, il faudrait presque s'arrêter tous les dix mètres tant la richesse de détails architecturaux, tant les petites surprises du patrimoine sont nombreuses. Je ne suis plus du tout dans le Paris du XXe siècle, mais bien dans les rues parmi les plus anciennes de la capitale. Le tracé, qui demande une certaine vigilance, se plaît à serpenter entre les petites rues, à la découverte d'hôtels particuliers. Je franchis ensuite la Seine. Le majestueux et calme quai Bourbon, et ses façades qui font rêver. Qui peut encore avoir les moyens d'habiter ici? Je vadrouille dans les rues de l'Ile Saint-Louis puis dans celles de la Cité, puisque le parcours décrit ici une boucle originale autour de Notre Dame. Me voilà au moyen-âge! En quelques kilomètres, j'ai remonté le temps de la ville et de l'urbanisation. Les rues autour de la cathédrale sont très calme, et d'ailleurs il n'y a pas foule aujourd'hui même sur le parvis.Un coup d'oeil sur la belle façade, tout de même, et me voici rive gauche. L'îlot Saint-Séverin, des lieux que je connais aussi très bien. Le tracé continue à circuler entre les petites rues, avec quelques surprises. Un peu plus loin, je rejoins la montagne Sainte Geneviève, et croise le parcours que j'ai effectué la semaine passée. Ce quartier, entre Panthéon et Mouff, recèle tant de richesses. Il est assez calme et aéré aussi, ce que j'apprécie particulièrement dans Paris car je suis tout de même en manque d'espace et de calme dans la grande ville. Mais ici, où souffle une ambiance de XVIIIe siècle, ça va encore. Dans une petite rue, un joli pavillon au fond d'un jardin rappelle que la campagne était encore aux portes de Paris il y a quelques grosses dizaines d'années; ce joli vestige a quelque chose de merveilleux ici. La rue Mouffetard, quelques autres où l'architecture médiévale est encore visible, quelques minutes à écouter un cinglé qui a fait le Saint-Jacques mais se perd dans son délire de persécution, et me voilà dans le 13e. La fin de ce nouveau parcours parisien n'est pas loin mais les derniers kilomètres seront tout à fait agréables. C'est un arrondissement, surtout cette zone là, que je connais moins bien. L'urbanisation du XXe siècle y côtoie des vestiges des quartiers sans doute bien calmes et moins peuplés qui s'étendaient là jusqu'au milieu du XXe siècle. Mais c'est assez réussi. Pas mal de verdure, des îlots de maisons historiques qui côtoient des grands immeubles modernes, un patchwork intéressant. Je découvre les maisons médiévales et renaissance autour de l'hôtel de la Reine Blanche, puis la butte aux Cailles et ses petites maisons presque villageoises. Enfin, toujours entouré d'immeubles mais bien préservé, la cité Florale et ses ravissantes propriétés fleuries. 'est assez calme et tout de même un peu aéré. La foule me semble moins dense que sur la rive d'en face. De là, j'aperçois le stade Charléty (je me trompe d'ailleurs un peu de chemin) et je rejoins la cité Universitaire puis le parc Montsouris. C'est dans ce parc que je connais depuis mon enfance, mes grands-parents habitaient en partie tout près de là, que s'achève cette deuxième traversée parisienne. C'est un frère jumeau des Buttes Chaumont, avec un peu moins de dénivelé et de fausses roches, mais des arbres un peu plus majestueux je crois. Comme j'aime le quartier, je prolonge ma marche jusqu'à la station de RER de Denfert Rochereau, en longeant de belles maisons et d'anciens ateliers d'artistes aux belles verrières.
Paris, par ces parcours qui gambadent à travers les rues historiques et jouent à cache cache avec les trop grands axes, peut vraiment devenir un beau terrain de marche!
Paris, par ces parcours qui gambadent à travers les rues historiques et jouent à cache cache avec les trop grands axes, peut vraiment devenir un beau terrain de marche!