Ce groupe d’experts canadiens qui travaille sous l’égide de l’International Parkinson and Movement Disorder Society (MDS), nous propose un nouvel outil de diagnostic et de décision de traitement de la maladie de Parkinson, surtout à stade précoce. Cette nouvelle grille de critères basés sur le diagnostic clinique expert, présentée dans la revue Movement Disorders, pourra également contribuer à aider la recherche sur la maladie qui touche plus d’une personne sur 50 chez les 60 ans et plus.
La maladie de Parkinson est une maladie neurologique caractérisée par la mort de certaines cellules du cerveau, impliquées dans le mouvement, l’humeur, le sommeil et la cognition. Ses symptômes dont les tremblements, le ralentissement du mouvement, la raideur et la rigidité musculaire, les troubles de sommeil, la perte de l’odorat, la dépression et la dysfonction cognitive, sont plus souvent constatés autour de l’âge de 60 ans. Il n’existe pas encore de test objectif pour le dépistage de la maladie et, ses symptômes étant parfois similaires à ceux d’autres troubles neurologiques, le taux d’erreur de diagnostic peut atteindre 25%.
Les chercheurs de l’Université McGill ont recueilli de nouveaux critères auprès des meilleurs experts des troubles du mouvement au monde, afin de tenter d’expliquer et d’éliminer ces fréquents biais de diagnostic. » À la lumière des dernières découvertes scientifiques et avancées technologiques, on a réussi à établir une nouvelle liste de critères basés sur le diagnostic clinique expert « , explique, dans le communiqué de l’Université, le Dr Ron Postuma, président du groupe de travail du MSD, chercheur en neurosciences et professeur agrégé de médecine à l’Université McGill.
Un modèle de processus diagnostique : c’est ce que propose le groupe, à l’issue de ses recherches, permettant ainsi à un plus grand nombre de cliniciens non spécialisés d’apporter un diagnostic plus précis aux patients et à leurs familles. Dans ce modèle, figurent à la fois des symptômes moteurs et non moteurs, ainsi que les facteurs génétiques de certaines formes de la maladie.
Une nouvelle classification de la maladie, est également proposée, qui met plutôt l’accent sur les stades précoces du Parkinson. Cette classification devrait permettre d’identifier les caractéristiques de la maladie beaucoup plus tôt, expliquent les auteurs.
Sources: Movement Disorders 16 OCT 2015 DOI: 10.1002/mds.26431 MDS research criteria for prodromal Parkinson’s disease et Communiqué McGill 13-Nov-2015 Parkinson’s disease: A new tool aims to improve diagnosis and advance treatment
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